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"Les vins spéculatifs vendent-ils assez chers aux particuliers ?"
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25 ans de Vitisphere
"Les vins spéculatifs vendent-ils assez chers aux particuliers ?"

Président de la Fédération des Cavistes Indépendants, Cyril Coniglio tape sur les doigts des grands crus aux prix stratosphériques dont la plus-value peut bénéficier aux particuliers plus qu’aux professionnels. Echange à l’occasion des 25 ans du site Vitisphere.
Par Alexandre Abellan Le 10 janvier 2025
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« Revendre du vin est un métier. Qui est même réglementé. Il faut être détenteur licence de débit de boisson à emporter » rappelle Cyril Coniglio. - crédit photo : JeanDelMarty
V

itisphere lu par le caviste rhodanien Cyril Coniglio, meilleur caviste de France en 2018 et président de la Fédération des Cavistes Indépendants depuis 2022. A l’occasion des 25 ans du site Vitisphere, il choisit de revenir sur l’article "71 240 € d’amende pour un Petrus de travers" paru le 2 novembre 2024 au sujet d’un collectionneur rattrapé par le fisc pour avoir revendu 60 bouteilles de Pomerol pour 72 780 euros de bénéfice : une "activité occulte de négociant en vin" pour l’administration et la juridiction (avec un redressement de 71 240 €). « On y lit qu'un particulier joue au professionnel. Lui s'est fait attraper. Combien passent sous les radars ? » pose Cyril Coniglio, qui face aux grandes cuvées spéculatives se demande si « ces domaines, dont les vins se retrouvent sur ce marché, vendent-ils assez chers aux particuliers ? La réponse serait non puisqu'ils arrivent à gratter de la marge à la revente. Ces domaines, ont-ils véritablement un tarif professionnel pour les cavistes ? Il ne suffit pas d'enlever la TVA pour obtenir un tarif professionnel ! »

Le débat doit être ouvert pour Cyril Coniglio, qui estime que « ce marché, connu mais souvent omis, est une concurrence déloyale pour les cavistes. Eux, n'ont pas les mêmes charges ni de TVA à reverser. Les domaines devraient avoir une vraie politique tarifaire : tarif caviste, tarif restaurant (qui permet une marge au caviste qui revend au restaurant), tarif particulier (au minimum 2 fois le prix caviste). » En l’état, les grands crus et autres grandes étiquettes cotées ne brillent pas par leur confiance dans les cavistes et restaurateurs note Cyril Coniglio, relevant le déploiement des puces NFC sur leurs bouteilles, ce qu’il ne critique pas.

Les bouteilles sont créées pour être bues

Le président des cavistes indépendants y voyant « une bonne chose. Encore faut-il la scanner. Le revendeur qui n'a rien à se reprocher acceptera toutes les avancées technologiques permettant la traçabilité du "voyage" de la bouteille et peut-être stopper ce marché. » Cyril Coniglio évoque un autre engagement pour témoigner de l’intégrité du secteur traditionnel : « signer ou tamponner l'étiquette. Pour ma part je colle un autocollant (de la cave) qui peut endommager l'étiquette en cas de retrait. » Car au final, « les bouteilles sont créées pour être bues » et pas revendues avec plus-value jusqu’à plus soif.

 

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bill et boule Le 12 janvier 2025 à 14:41:28
Ceci constitue un vrai debat .Mais cette cohérence tarifaire doit pèser également sur le négociants notamment à Bordeaux. A titre d exemple un banquier francais de la city à Londres se voit proposer par un négociant libournais bien connu pour 50 k euros de vins en grands crus classes quasi à prix coûtant et ce non stop depuis 10 ans a minima.Le trader travaillant via petite ste écran, d ailleurs peu convaincante . Pour une fois il faut admettre que le grand cru n y est pour rien et que en l occurrence c est bien le négociant qui ferme les yeux alors meme qu il sait pertinemment avoir affaire à une personne physique. Mais 50 k euros ht qui tombent chaque année et payes rubis sur l ongle c est tentant. D autant que les vins sont ensuite stockes sur pallette dans un entrepôt spécialisé de la périphérie de Bordeaux et attendent des jours meilleurs non pas pour être bus mais majoritairement revendus avec une belle plus value. Le vin a été vendu par le producteur, le négociant a fait sa marge l entrepositaire facture ses m2 et tout le monde est content ...Si ce n est le monde des importateurs cavistes et autres détaillants qui en l occurence est totalement court circuite ! Une fois encore c est le défaut de solidarité entre acteurs de la filière vins francaise en general et bordelaise en particulier qui est en cause , on est donc loin des éternelles "variables exogènes "qui ont bon dos. Producteurs courtiers negociants ont tout l hiver 2025 pour se réinventer avant les primeurs du millésime 2024 : cette fois et de l avis de tous, ça passe ... ou ça casse ! Le risque en effet est que ce millésime, même en petit volume et à bas prix ne suscite plus aucun intérêt auprès des acheteurs. Qui sont de plus en plus enclins à se considérer comme victimes d un système qui a perdu de vue sa raison d être initiale Et qui progressivement s est perverti au point de s autoasphyxier , entraînant dans sa chute une filière locale naguère florissante . Redresser la barre devient urgent !
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