la demande d’UV Boosting, l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) a collecté et analysé les résultats de 180 essais* de stimulation des défenses de la vigne par flashs UV-C suivis par les Chambres d’agriculture et d’autres organismes techniques dans tout le vignoble français de 2017 à 2023.
« La stimulation par UV-C s’est traduite par une baisse de l’intensité d’attaque sur grappes du mildiou ou de l’oïdium par rapport au programme habituel du viticulteur ou à l’autre modalité témoin mise en Å“uvre (témoin non traité, dose de cuivre réduite…) de plus de 20% des 70% des comptages », dévoile Xavier Delpuech, responsable de la gestion des données à l’IFV, en précisant avoir éliminé une soixantaine d’essais « biaisés par une intensité d’attaque des maladies sur grappes trop faible (<5%), trop forte (>50%)**, ou des défaillances de machines en fin de saison 2021 », et pondéré les résultats en fonction de la précision « a priori » du dispositif expérimental (facteur 3 pour les essais en micro-parcelles de type BPE, 2 pour les essais en bandes avec répétition, 1 pour les essais en demi-parcelle). En moyenne, les ultraviolets ont permis une réduction de 30% des maladies et une augmentation de 13% du rendement.
Dans les prochains mois, Xavier Delpuech va compléter son jeu de données avec celles du millésime 2024 et tenter de comprendre pourquoi 30% des essais n’ont pas été suivis d’effets. « Avec une réduction moyenne de 40% des symptômes, on voit déjà que les résultats sont meilleurs dans les 84 essais dans lesquels les viticulteurs ont respecté les préconisations d’UV Boosting de réaliser au minimum 3 stimulations aux stades 3 à 7 feuilles étalées, boutons floraux agglomérés ou séparés, et à la floraison, indique le chef de projet. Mais il faut encore explorer de potentiels effets « cépage », « climat », ou « type de culture, conventionnelle, biologique, ou biodynamique » pour savoir dans quelles conditions la technologie permet au viticulteur de sécuriser son rendement, qu’il réduise ou non ses doses d’intrants ». Xavier Delpuech aimerait lancer des essais spécifiques pour tester ses hypothèses. Les équipes d’UV Boosting sont partantes. « Nous sommes preneurs de toutes les informations qui nous permettront d’affiner nos préconisations ou d’orienter nos recherches pour améliorer l’efficacité de nos machines », confirme Baptiste Rouesné. Le directeur général de l’entreprise prévoit aussi de démultiplier les mesures de rendement pour évaluer l’efficacité globale des ultraviolets, « en incluant l’augmentation de la résistance aux stress abiotiques comme le gel, la sécheresse ou les vagues de chaleur ».
*Le rapport complet est disponible sur simple demande à : f.sement@uvboosting.com
**UV Boosting indique ne pas commercialiser sa technologie comme une « solution miracle » mais comme un outil complémentaire aux produits phytosanitaires, et a donc fait le choix de ne pas comptabiliser les essais dans lesquels le programme classique du viticulteur n’a pas suffi à contenir les maladies.