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Le quai d’Orsay reste va-t-en-guerre commerciale avec la Chine, cognac ou pas
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Droit dans ses bottes
Le quai d’Orsay reste va-t-en-guerre commerciale avec la Chine, cognac ou pas

Alors que les relations se réchauffent entre Paris et Pékin pour résoudre le conflit commercial emportant malgré eux les cognacs et armagnacs, le ministère des Affaires étrangères défend une stratégie du bras de fer dans le gant de fer.
Par Alexandre Abellan Le 12 décembre 2024
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Le quai d’Orsay reste va-t-en-guerre commerciale avec la Chine, cognac ou pas
« il n'a jamais été question, et le message a clairement été passé à la partie chinoise, que l'Union européenne cède à cette pression » rapporte le ministère. - crédit photo : Adobe Stock (PackShot)
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Motion de censure et affaires courantes obligent, les cabinets ministériels semblent avoir du temps disponible pour répondre aux questions parlementaires en souffrance. Ainsi ce 10 décembre, le ministère des Affaires étrangères répond à l’interpellation écrite du 22 octobre de la députée Caroline Colombier (Charente, Rassemblement National) « sur la crise de la viticulture et plus particulièrement du cognac et de l'armagnac qui s'annonce, au regard du conflit commercial sino-européen sur l'importation de véhicules électriques ».

Interpelé par la députée sur sa stratégie diplomatique pour « ne pas sacrifier les eaux-de-vie de cognac et d'armagnac sur ce premier marché en valeur d'une filière générant près de 4 milliards d'euros par an de chiffre d'affaires », le quai d’Orsay reste ferme : « nous ne pouvons tolérer qu'un Etat use de pressions économiques pour influencer nos décisions souveraines en matière de défense commerciale », avec une enquête anti-dumping chinoise sur les brandies européens répondant à l’enquête de Bruxelles sur les subventions de Pékin pour sa filière de véhicules électriques.

Fermeté

Pour le ministère des Affaires étrangères, « il n'a jamais été question, et le message a clairement été passé à la partie chinoise, que l'Union européenne cède à cette pression en renonçant à l'enquête antisubventions sur les véhicules électriques chinois ». Ce qui a conduit la France à valider les mesures de rétorsion européennes contre les véhicules chinois, amenant Pékin à répondre à une taxation douanière préventive aux cognacs et armagnacs. Ce « depuis le 11 octobre dernier » note le quai d’Orsay, reconnaissant « les risques d'éviction du marché chinois qu'elle fait peser sur nos producteurs exportateurs », mais maintenant son intransigeance diplomatique pour rester dans le bras de fer du volet automobile chinois : « à moins que des garanties vérifiables sur le dossier des véhicules électriques ne soient apportées par la partie chinoise, plier face aux mesures de rétorsion reviendrait à exposer l'intégralité des filières européennes à de semblables mesures à l'avenir. »

N'évoquant pas les dernières avancées diplomatiques entre les présidents français et chinois (la rencontre début 2025 entre leurs premiers ministres respectifs), le ministère reste sur la fermeté et affirme « son plein soutien » à la Commission Européenne pour « son intention de porter cette enquête devant l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) si nécessaire ». Et ne retient de la visite à Shanghai début novembre de Sophie Primas, la ministre déléguée chargée du commerce extérieur, que « des messages de fermeté » avec son appel « à mettre fin à ses mesures infondées et demandé le rétablissement de conditions de concurrence équitables et profitables pour tous ». En concluant sa réponse par une incitation aux « efforts de diversification de la filière » des spiritueux, pas sûr que le quai d’Orsay lève l’impression que les filières de Cognac et d’Armagnac sont sacrifiées sur l’autel des autos électriques.

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