a semaine dernière, la start-up girondine Toopi participait pour la première fois au Vinitech. L’Anses a donné son autorisation de mise sur le marché au Lactipi Plus, un biostimulant obtenu à partir d’urine humaine collectée dans des toilettes sèches installées sur des aires d’autoroute, au Futuroscope, et dans différents festivals comme Rock en Seine ou Solidays. « Une fois stabilisée et hygiénisée, nous y ajoutons du sucre et la souche bactérienne Lactobacillus paracasei », indique Jean-David Kakou, chargé de marketing chez Toopi. Une fois fermentée , « il ne faut plus que 25 litres par hectare d’urine pour solubiliser 35 kg de phosphore, contre 17 000 litres à l’état brut », continue-t-il. Le Lactipi Plus est vendu pour stimuler le système racinaire et la mycorhization, et améliorer l’assimilation de l’eau et des nutriments de la rhizosphère. « Il permet d’économiser 12 litres d’eau par litre de produit et de réduire la consommation d’engrais minéraux et les émissions carbone sans perdre en rendement », assure Jean-David Kakou.
Toopi recommande un dosage de 5 L/ha en trois passages, 2 L/ha juste avant la floraison, 1,5 L/ha à la nouaison, et 1,5 L/ha à la véraison. Le biostimulant doit être dilué à hauteur d’un litre pour 9 litres d’eau dans un atomiseur ou un pulvérisateur et appliqué aux pieds des ceps. 40 jours après la première application, en complément d’une fertilisation classique, les premiers essais de l’entreprise montrent un gain d’environ 10% sur la croissance des rameaux et des feuilles.