our ce test grandeur nature, la Maison Dourthe a travaillé pendant deux ans avec Bout à Bout, opérateur du réemploi basé à Nantes. Est concernée la cuvée "Promesse", créée en 2020 et pensée dès le début pour être "éco-responsable" : papier écorecyclé, bouchon "écologique", pas de capsule… Et à partir de 2022, bouteille lavable et réemployable. « Pour la consigne, il y a un cahier des charges à suivre, explique Valentin Jestin, directeur. Mais finalement, nos bouteilles étaient déjà lavables, et nos étiquettes étaient déjà très sobres, on n’a pas eu à renoncer à quoi que ce soit » L’entreprise s’engage à racheter des bouteilles de seconde main à l’avenir. Le nombre de bouteilles concernées n’est pas communiqué. « Ce n’est pas rien comme démarche. En tout cas, ça nous coûte plus cher pour l’instant. Mais on veut que notre métier ait du sens, et ce n’est pas si compliqué, en fait. »
Le plus difficile : embarquer les cavistes
« Mais le plus difficile, c’est d’embarquer un réseau de cavistes et restaurateurs », souligne aussi le directeur, cette cuvée étant distribuée en réseau CHR exclusivement. « Il faut qu’ils gardent les bouteilles vides un temps, ce qui soulève des problématiques de place de stockage. Pour l’instant, il y a une bonne perception de la démarche, mais ce n’est que le début. » A suivre, donc. Pour le consommateur final, « rien ne changera ».
Maison bordelaise historique, Dourthe compte huit propriétés viticoles sur les différentes sous-régions bordelaises.