lerte rouge en Provence : « la cicadelle Jacobiasca lybica, espèce invasive originaire du Maghreb, plus communément appelée "cicadelle africaine", a été identifiée dans le Var » sur les communes littorales de Bormes-les-Mimosas et La Londe-les-Maures annonce la Chambre d’Agriculture du Var (CA83). Déjà présente en Italie, au Portugal ou en Espagne, la cicadelle africaine s'implante en France, faisant des ravages depuis 2020 en Corse et cet été 2024 dans les Pyrénées-Orientales. Elle fait désormais voir ses premiers dégâts en Provence : « décoloration rouge internervaire allant jusqu’au dessèchement complet de la feuille, défoliation précoce, affaiblissement des ceps… » liste la CA83, pointant que « la cicadelle Jacobiasca lybica provoque des dégâts importants sur les feuilles de vigne, mettant en péril les récoltes et à terme à la pérennité des souches impactées ».
Pour connaitre l’ampleur des dégâts, la CA83 appelle tous les techniciens à remonter les dégâts inhabituels de défoliation sur un site dédié, sachant que Jacobiasca lybica ne peut être être distinguée à l’œil nu de la cicadelle des grillures Empoasca vitis, les deux insectes verts ayant la même apparence (aux stades larvaires ou adultes) et le même déplacement sur les faces inférieures des feuilles (mobilité en crabe). « Seul un examen en laboratoire permet de distinguer les deux espèces » pointe la CA83, qui a piégé des insectes et fait valider leur identification.
Causant des dégâts impressionnants, la cicadelle africaine donne l’impression que les vignes ont été passées au lance-flamme. Pour lutter, les vignerons semblent actuellement bien démunis alors que les dégâts sont conséquents, comme en Corse. Si l’argile peut faire office de barrière physique (avec un efficacité limitée), les insecticides contre la cicadelle verte paraissent inefficaces et des essais d’Exirel n’ont permis que de retarder la prolifération du nouveau ravageur.