ntre le faste patrimonial de l’Hôtel-Dieu et les grands crus du Clos Vougeot accueillant ce samedi 12 octobre la conférence ministérielle précédant le 45ème congrès de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV, désormais basée à Dijon, Côte d’Or), peut-être la visite des salles de soin des Hospices de Beaune, ornées de peintures religieuses sur les thèmes de la guérison et de la maladie, ont-ils inspiré à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, un point sur ses prochaines actions à mener pour la rémission de la filière vin. « Au moment où la viticulture française souffre sur certains de nos territoires, je veux dire que si je suis aujourd’hui au congrès mondial du vin, je serai la semaine prochaine aux côtés des viticulteurs qui sont aussi en grande difficulté et qu’il faut accompagner » souligne la ministre lors d’un point presse à Beaune.
Entourée de ministres et d’ambassadeurs, Annie Genevard relie les enjeux nationaux à des outils communautaires : « l’Europe vient de valider l’arrachage d’un certain nombre de vignes [NDLA : 30 000 ha à 4 000 €/ha pour le volet définitif], parce qu’il nous faut maîtriser les volumes, il faut reconquérir des marchés, il faut aussi orienter la recherche vers les nouvelles circonstances du réchauffement climatique : on sait qu’en Occitanie le déficit en eau est absolument terrible, pour les vignes comme pour d’autres productions. C’est tout ce que nous travaillons avec l’ensemble de la filière parce qu’au-delà de ce plan d’arrachage il faut travailler à la consolidation. » Annonçant défendre la demande française d'arrachage temporaire, Annie Genevard a déjà dit et répété que la réduction du potentiel de production n'était pas une fin stratégique.


Très attendue en Languedoc-Roussillon, où la sécheresse fait des ravages, la ministre annonce que le sujet sera au programme du prochain conseil européen des ministres de l’agriculture : « il nous faut parler de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique. C’est vrai pour l’agriculture comme pour d’autres productions. » Plutôt que la vision apocalyptique du polyptyque du Jugement Dernier, c’est le passage à la pharmacie et dans le jardin médicinal que la filière vin espère retenir de cette visite aux Hospices de Beaune.
« La France est très honorée d’accueillir ce 45eme congrès mondial de la vigne et du vin. C’est un patrimoine que nous sommes très nombreux à partager » déclare Annie Genevard, ajoutant que « pour la ministre de l’Agriculture que je suis, c’est un moment exceptionnel, qui ne se reproduira pas avant 100 ans. Il faut mesurer la chance pour la France d’accueillir ce congrès mondial qui va mettre en lumière nos savoir-faire. »