ace aux multiples difficultés de la filière (commerciales, climatiques, environnementales...), l’Assemblée des régions européennes viticoles (Arev) attend beaucoup de la première réunion du groupe de haut niveau crantée par la Commission Européenne au 11 septembre.
Parmi les propositions d’évolutions réglementaires attendues pour le début 2025, l’Arev espère surtout des avancées sur les nouvelles techniques de génomique (NGT). « Alors que le reste du monde progresse dans le développement de nouvelles variétés résistantes aux maladies de la vigne et aux phénomènes climatiques extrêmes, les institutions européennes restent au point mort, s'impatiente-t-elle. Nous demandons l'adoption rapide d'un cadre juridique capable de stimuler la recherche, l'utilisation et la diffusion des NGT, qui constituent une réponse importante à la demande d'une viticulture plus durable et moins consommatrice d'intrants ».
Encore échaudée par le rapport d’initiative de la commission de lutte contre le cancer (BECA), l’Arev souhaite aussi que la nouvelle législature (2024-2029) cesse de « diaboliser » la consommation de vin, et fasse la distinction entre consommation modérée et consommation excessive. « Cette distinction doit être prise en compte lors de la révision de la politique de promotion des produits agroalimentaires ou lors des discussions sur l'étiquetage nutritionnel ou les avertissements sanitaires », demande-t-elle.
L'Arev regrette encore le débat « très polarisé » sur le Green Deal ayant conduit à rejeter, retirer, ou ne pas publier de nombreux projets « de la ferme à la table » de la Commission. « Un exemple est la loi sur la restauration de la nature, qui visait à réviser certaines règles sur les terres agricoles déjà réglementées par la politique agricole commune (PAC) et qui a suscité de très vifs conflits tant au Parlement qu'au Conseil », illustre-t-elle. Nous espérons que nos représentants, tant nationaux qu'européens, adopteront une approche pragmatique et s'engageront de manière constructive avec nos entités pour développer des solutions durables et innovantes. Il est essentiel que les décideurs politiques s'engagent dans un dialogue continu avec les praticiens afin de développer des politiques à la fois ambitieuses et réalisables, et l'AREV est prête à collaborer et à offrir son soutien et ses idées.»