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La résilience jusqu’aux vendanges de Nantes à Bourgueil
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Millésime stressant
La résilience jusqu’aux vendanges de Nantes à Bourgueil

C’est une année compliquée pour les vignobles du Val de Loire. Entre filage, humidité et maladies les vignerons n’auront pas volé leurs vendanges face au nombre d’heures de travail effectuées et se réunissent tous derrière un mot : « résilience » !
Par Sarah El Makhzoumi Le 23 août 2024
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La résilience jusqu’aux vendanges de Nantes à Bourgueil
Début de véraison sur chenin (Concourson-sur-layon) - crédit photo : Thomas Chassaing / ATV49
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ans le vignoble du muscadet, l’année a débuté par un phénomène de filage qui a fait perdre une partie de la récolte. « Comme dans beaucoup de régions, c’est une année compliquée. On était contents, on n’a pas eu de gel mais … le filage a fait son apparition, notamment sur le melon de bourgogne. Sur certaines parcelles on a perdu gros, mais sur les parcelles les plus drainantes on a quand même gardé un potentiel de récolte », raconte Hervé Choblet, viticulteur au domaine du Haut-Bourg (Loire-Atlantique).

La pression mildiou a été très forte dans cette région viticole. Le domaine mène un tiers de ses 35 hectares en agriculture biologique. Sur cette partie, le vigneron estime qu’il a perdu dans certaines de ses parcelles la moitié d’une récolte, mais pour le reste il ne constate pas de mildiou sur grappe. La véraison entamée, les vendanges ne s’annoncent pas avant la mi-septembre.

« Avec des trésoreries moyennes c’est semi-encourageant. S’ajoute à cela le fait que les années sont de plus en plus techniques », constate-t-il, avant d’ajouter positif « Mais nous sommes résilients face aux aléas de la nature : il ne faut pas tout noircir ! On aura une petite récolte, mais on peut faire de la qualité ! »

Gestion du végétal en Anjou

« Jusqu’en juin on ne s’est pas trop mal débrouillés malgré un printemps humide » raconte Thomas Gardan, chef de viticulture au domaine Belargus (Maine-et-Loire), « En revanche, dès la mi-juin ça a été beaucoup plus compliqué ! » En effet, plusieurs facteurs se sont croisés pour rendre cette année éreintante : une pousse du végétal très rapide, un enherbement généreux, et une pression mildiou omniprésente.

Tant bien que mal, en se retroussant les manches et en adaptant leur organisation les équipes ont pu contenir la maladie et gérer l’enherbement ainsi que la croissance du végétal à mesure que la saison avançait. Le chef de culture estime que le domaine a perdu entre 5 et 15% de la récolte en fonction des parcelles. Bon joueur, c’est avec philosophie qu’il aborde cette fin de saison : « Il faut savoir être résilient, et adapter aux mieux nos savoirs et nos techniques. On a passé le cap du gel, on a géré le mildiou comme on pouvait, on s’est adaptés aux problématiques de terrain du mieux possible, on ne va pas se plaindre. Il faut essayer d’apprendre de cette expérience pour les années à venir. La prochaine étape c’est que jusqu’à la fin on ait une fin de saison ensoleillée pour pouvoir rentrer de beaux raisins ! »

Il faut gérer la fatigue 

Thomas Chassaing, conseiller référent en viticulture et changement climatique en Pays de la Loire pour l’ATV 49 observe : « Tous les viticulteurs sortent fatigués de cette saison… C’est une année stressante, mais ils n’ont pas travaillé pour rien ! La véraison est entamée sur plusieurs cépages. » Il tire tout de même la sonnette d’alarme : « Le dérèglement climatique privilégie des conditions météorologiques favorables à ces foyers de contamination. Si l’on n’agit pas rapidement ces situations deviendront quotidiennes. »

A Bourgueil la gestion du mildiou puis de la flavescence

A Bourgueil, le début de véraison a commencé dans la fin de la première quinzaine d’août sur les cabernets francs, de quoi estimer le début des vendanges autour de début septembre.
Pour les viticulteurs de la zone, la saison n’a pas non plus été de tout repos : « Nos vignerons ont été obligés de ne pas lâcher l’affaire et de traiter efficacement sans louper les bonnes fenêtres. » explique Jean Luc Duveau, président de l’AOC Bourgueil et viticulteur du domaine de Rochouard (Indre-et-Loire).

Les parcelles sont plus ou moins fortement touchées en fonction des secteurs. Le vigneron qui conduit ses vignes en agriculture biologique a perdu entre 20 et 50%, « mais nous sommes très peu dans ce cas-là. » précise-t-il. « Les vignerons sont fatigués par la saison, et on a un marché qui a été un peu froid cet été à cause de la météo. Mais ça va quand même, on est positifs ! De toute façon le vigneron est résilient ! Il faut que ça avance ! »

Jean Luc Duveau espère le rendement moyen à 45 hl/ha, « mais rien ne peut encore être quantifiable réellement ».

Début septembre, « les formés se rendront dans les vignes pour les prospections flavescence, tout en préparant leurs chais pour se tenir prêt à faire feu ! » conclut-t-il.

 

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