es contrôles de maturité réalisés par l’Institut coopératif du vin (ICV) montrent un retard de 3 à 7 jours sur 2023 dans les Pyrénées Orientales, l’Aude, l’Hérault, le Gard, et la vallée du Rhône. A Bordeaux, ce retard atteint 15 jours, alors que la vigne présentait 15 jours d’avance au débourrement. A l’inverse, le millésime est « ultra précoce » sur certains secteurs de Provence, avec une avance de près d’une semaine. La coopérative de Puget ville a par exemple ouvert le 13 août. Celle des vignobles de Cuers le lendemain. « Nous avons huit jours d’avance par rapport à l’année dernière » indique Marjolaine de Renty, consultante pour l’ICV. En Provence, les maturités progressent vite grâce au bon état végétatif de la vigne, avec un feuillage abondant et une absence de contrainte hydrique associée à des températures favorables. Les baies sont plus grosses que l’an dernier. Leur poids est parmi les plus élevés des 5 dernières années.
Dans la majorité des vignobles, les niveaux d’acidité totale, d’acide malique et d’acide tartrique sont à ce stade légèrement inférieurs à ceux de l’an dernier. En revanche, les pH sont plutôt élevés, avec 0,05 unités en plus. « Cela est à mettre en corrélation avec des teneurs en potassium également plus élevées, du fait d’une alimentation hydrique plus abondante cette année : la quantité de potassium accumulée par la vigne est proportionnelle à la quantité totale d’eau absorbée au cours du cycle annuel ; de plus les pluies abondantes de cette année ont souvent mis à disposition des stocks de potassium bloqués par la sécheresse les années précédentes » explique l’ICV.