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a société de prestation de services G2V, qui emploie entre 1 000 et 1 200 vendangeurs tous les ans, innove cette année pour loger ses vendangeurs. En complètement des sept hôtels loués à Reims et dans l’Aube, G2V va loger 360 vendangeurs dans l’ancienne base militaire 112 de Courcy près de Reims (Marne). G2V va ainsi créer le « Village G2V 112 ».
« Nous allons loger ces vendangeurs dans deux bâtiments de 5 000 m2 qui étaient occupés par des militaires jusqu’en 2012, précise Sébastien Rigobert, directeur de G2V. ll y aura deux lits par chambre, avec douche et toilettes privatifs ». Ces chambres de 18 à 25 m2 sont été rénovées par la Microville 112. « Notre objectif est de nous inscrire dans la durée, poursuit Sébastien Rigobert. L’équipement mobilier, principalement les lits, est porté par G2V pour un montant supérieur à 100 000 €. Nous voulons offrir aux vendangeurs un excellent niveau de confort. Il est très important pour nous qu’ils se sentent bien dans les vignes et bien dans leurs lieux d’hébergement ». Des lingeries avec machines à laver et des lieux de séchage sont également prévus dans chaque bâtiment.
Les vendangeurs qui seront logés dans le Village G2V 112 sont des Roumains. Leurs chefs d’équipe sont venus visiter les lieux il y a quatre mois et les ont validés. « Outre la qualité des chambres, ils ont apprécié que les bâtiments soient en pleine nature, commente Sébastien Rigobert. Pour animer le temps de détente après le repas du soir, de 19h30 à 21h30, nous allons installer des cages de football, des filets pour le volley, des tables de ping-pong. Trois personnes de G2V dormiront sur le site ». Les repas du soir, préparés par un traiteur, seront pris dans des réfectoires. Les vendangeurs travailleront dans la Montagne de Reims et dans la vallée de l’Ardre, à 20 à 25 minutes de bus de leur logement.
« Les vendanges 2024 constituent une première marche, conclut Sébastien Rigobert. Si tout se passe bien, on envisagera de loger davantage de vendangeurs ici, ou de construire un bâtiment, ou de réfléchir à du modulaire. On n’exclut rien ! ».
L’hébergement collectif est très contrôlé. Les règles sont rappelées dans un document édité par le Comité Champagne et accessible à tous les vignerons et négociants champenois. Il y est rappelé que l’hébergement sous tente, dans des caravanes pliantes et en sous-sol est interdit. La superficie minimale d’une chambre est de 4,5 m2 par occupant, avec un nombre maximal de 10 personnes par chambre pour les vignerons et les coopératives et de 12 personnes pour le négoce. Pour les sanitaires, il faut prévoir au minimum un lavabo pour 6 personnes, une douche pour 8 personnes et un WC pour 8 personnes. L’hébergement collectif doit faire l’objet d’une déclaration en préfecture ou auprès de l’inspection du travail du lieu où est situé l’hébergement.
Questionné sur le jour de repos hebdomadaire, dont la suspension a fait la Une des journaux depuis une semaine, Sébastien Rigobert répond s’adapter à la demande des donneurs d’ordre : « Nous avons trois règles intangibles : le respect de la réglementation, le respect des salariés et le respect de nos clients. Les vendanges durent en moyenne neuf jours. Certains donneurs d’ordre organisent un repos hebdomadaire, d’autres non. Si un salarié souhaite s’arrêter une journée parce qu’il est fatigué, c’est toujours possible ».
