a mobilisation continue à Cornillon. Dans cette commune du Gard rhodanien, les adhérents de la cave coopérative des Vignerons de Saint-Gely maintiennent la pression faute de retour favorable de la part de FranceAgriMer. Alors qu’ils n’ont jamais reçu les 18 200 € de rémunération pour la distillation d’une citerne de 280 hl d’IGP du Gard envoyée en août 2023 vers le site de Vauvert de l’Union des Distilleries de la Méditerranée (UDM), à cause d’une erreur de retranscription de valeur de degré sur un document d’accompagnement (DAE), la cinquantaine d’adhérents de cette coopérative du nord du Gard se considèrent aujourd’hui victimes « d’un vol en bande organisée caractérisé » de la part de FranceAgriMer, mais aussi de l’UDM. C’est même la pérennité de la cave qui est en péril. « 2024 marque l’anniversaire du centenaire de notre coopérative et j’espère que ce ne sera pas son dernier », appuie le vice-président Cyril Caffarel, vice-président des Vignerons de Saint-Gély.
Ce mardi 18 juin, une nouvelle mobilisation a eu lieu devant la cave, avec les soutiens du député sortant de la 4ème circonscription du Gard Pierre Meurin (RN), les représentants de la FDSEA et JA du Gard, et des adhérents de la coopérative voisine de Saint-Marcel de Careiret. Précisant que depuis le courrier du 4 décembre 2023 actant l’arrêt définitif du dossier, « FranceAgriMer n’a proposé que le tribunal pour résoudre le problème », Cyril Caffarel ne peut se résoudre à « payer des avocats contre ceux qui nous ont volé ». Lui et une délégation de la cave ont également été reçus dans l’après-midi par les 2 conseillers régionaux Fabrice Verdier et Claire Lapeyronie, « pour lancer un cri du cœur, notre appel du 18 juin », lance le vice-président, alors que la cave plaide l’erreur et avait demandé de la bienveillance à FranceAgriMer via un dépôt de recours gracieux.


Citant Michel Audiard pour qualifier la situation, « on est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis », Pierre Meurin, en campagne pour sa réélection, a fustigé « une spoliation » par une administration « forte avec les faibles et faible avec les forts ». La FDSEA explique que son vice-président national, et vice-président du conseil spécialisé vins de FranceAgriMer, Jérôme Despey a été saisi du dossier pour le faire remonter au plus haut de l’administration et du ministère de l’agriculture. « Nous allons demander un nouveau rendez-vous de conciliation au bureau de FranceAgriMer à Montpellier. S’il nous faut emmener du monde pour être entendus, nous emmènerons plus de monde, si c’est malheureusement la seule chose qui reste à faire pour être entendus », avertit Cyril Caffarel.