ermettre aux journalistes étrangers d’assister en direct à l’arrivée de la flamme olympique au château de Montsoreau (Maine & Loire) et de résider quatre jours à l’abbaye royale de Fontevraud, entre Chinon et Saumur, c’est un bon départ pour l’image des vins de Loire. L’interprofession du Val de Loire l’a proposé à 33 journalistes venus de 9 pays différents, en plus d’un programme de dégustations, de visites et de master-classes intense : le livret d’accompagnement de 130 pages comptait près de 440 vins différents des muscadets aux rives du Loir, avec détail d’AOC, encépagement, prix et liste des pays d’export.
Depuis 2015 Interloire centre son action sur l’export. La stratégie du plan filière 2030 initié en 2019 « qui vise à développer la création de valeur en France et sur les marchés internationaux » a pour objectif de parvenir à 30% d’exportation. La progression a déjà commencé puisque le volume exporté de 18% en 2018 est monté à 21 % à ce jour. Alexis Trentesaux, directeur marketing et communication, rappelle que la Loire est portée avant tout par les bulles et les blancs. Le degré d’alcool modéré de ce vignoble septentrional est un autre point fort. Il explique la dynamique résiliente de la Loire dans un contexte chahuté : « Les volumes de vins français exportés enregistrent une deuxième année de baisse consécutive (‐9%), pour atteindre leur plus bas historique. Un recul qui s’explique notamment par les effets conjugués du maintien d’une forte inflation dans la plupart des marchés, de la mise au marché de millésimes moins volumiques mais plus chers et de la réduction tendancielle de la consommation de vin sur les marchés matures. Les vins de Loire, avec leur baisse de 6% en volume, sont les plus résilients avec la Bourgogne et l’Alsace, plus que les Languedoc-Roussillon, Bordeaux, Champagne, Rhône et Provence qui subissent des baisses de 9% à 11% *».
Pour Sophie Talbot, directrice générale d’Interloire, il s’agissait de rehausser le niveau de l’accueil en réduisant le nombre de personnes – uniquement journalistes étrangers, pas de Français, pas de bloggeurs – et en spécialisant une partie du programme, une pour les experts en vin, une pour les journalistes plus orientés vers l’art de vivre et le tourisme. Pour cet événement, l’Interprofession a décidé de travailler directement avec des agences situées dans les pays ciblés, Royaume Uni, Etats-Unis, Australie, Canada, Japon, Corée, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, afin d’avoir une connaissance directe et un suivi des journalistes. Cinq d’entre eux avaient déjà participé à Loire Millésime.
* : source Fédération des exportateurs de vins et spiritueux 2024.