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Un début de millésime idéal pour les vignerons corses
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Jusqu'ici tout va bien
Un début de millésime idéal pour les vignerons corses

Le mildiou, l’oïdium, et les orages de grêle semblent épargner les vignerons de l'île de beauté. Reste à espérer que la cicadelle ne viendra pas gâcher ce beau millésime précoce.
Par Marion Bazireau Le 23 mai 2024
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Un début de millésime idéal pour les vignerons corses
La vigne a 8 à 10 jours d'avance sur 2023. - crédit photo : Adobe Stock
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ien sûr, les situations sont hétérogènes en fonction des cépages, des microrégions, et des dates de taille. « Mais globalement, la vigne est en avance de 8 à 10 jours sur le millésime 2023 » décrit Nathalie Uscidda, directrice du centre de recherche viticole corse (CRVI), chargé de réaliser des observations pour le Bulletin de santé du végétal (BSV).

Le niellucciu est le cépage le plus avancé. Il atteint la nouaison voire le stade grains de plomb à Patrimonio. Les biancu gentile et grenache sont en pleine floraison, tandis que les plus tardifs, comme le vermentinu, fluctuent entre les stades boutons floraux séparés et floraison. « La végétation est plus en retard sur Ajaccio » précise la directrice, ajoutant que la côte ouest de la Corse a reçu plus de pluie durant l’hiver que la côte est.

Côté pression sanitaire, « même si le mildiou doit être surveillé, la situation est sous contrôle » indique Nathalie Uscidda. Les premières taches ont été observées en début de semaine sur niellucciu et grenache à Aléria, mais, à date, les fréquences et intensités d’attaque restent faibles. « Le niveau de risque est en baisse dans toute la région mais des averses sont prévues localement dans le courant de la semaine prochaine, prévient la directrice. Elles pourraient créer de nouvelles contaminations dans les parcelles déjà touchées. »

L’oïdium à surveiller

Apparu de manière exceptionnellement précoce, dès le 16 avril sur des feuilles de niellicciu de la côte orientale, et le 23 avril sur barbarossa, un cépage très sensible, l’oïdium s’est par la suite fait plus discret mais Nathalie Uscidda reste prudente. « La fréquence et l’intensité d’attaque réaugmentent depuis le 15 jours particulièrement sur feuilles de niellucciu, vermentinu et biancu gentile, explique-t-elle. Sur ces cépages, les viticulteurs doivent bien soigner l’ébourgeonnage afin de favoriser l’aération du feuillage et des grappes. »

Jusqu’à présent, autour de Ghisonaccia, les 930 hectares des vignerons d’Aghione sont sains. « Nos adhérents ont un bon parc matériel et la météo leur laisse toujours un créneau pour sortir traiter » assure Joseph El Murr, nouveau responsable technique de la coopérative. A Patrimonio, les équipes du domaine Montemagni ont surveillé de près leurs stations pour anticiper les épisodes pluvieux et les modèles de prévision des maladies. Cette vigilance a été payante. « Pour l’instant nous n’avons ni mildiou ni oïdium sur les 80 hectares du vignoble maintenu enherbé » se félicite la directrice technique Aurélie Melleray. Le domaine a même réussi à réduire ses doses de cuivre d’1,5 kg/ha en l’associant avec de l’argile, de l’huile essentielle d’orange douce, et le bacillus Amyloliquefaciens.

Pas de dégâts de grêle

Alors que des orages frappent le continent depuis plusieurs jours, les vignerons corses ont également la chance d’être épargnés par les aléas climatiques. « Nous avons eu un peu de grêle fin avril mais elle était mélangée avec de l’eau et n’a pas fait de dégâts » rapporte Aurélie Meffray. « Il a aussi grêlé sur le nord de la côte orientale et je sais qu’un vigneron a beaucoup perdu mais le phénomène est heureusement resté anecdotique » complète Nathalie Uscidda.

Si le millésime se présente sous les meilleurs auspices, certains viticulteurs corses redoutent encore l’arrivé des cicadelles vertes dans quelques mois. « L’année dernière, elles ont attaqué les feuilles dans l’été. Cela a bloqué la maturité, repoussé la fin des vendanges au mois d’octobre et fait baisser le rendement » se souvient Joseph El Murr. Pour l’heure, les piégeages et les comptages de larves visibles sur la face inférieure des feuilles révèlent des populations plutôt discrètes.

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