eprenant les dernières annonces de soutien à l’agriculture du premier ministre, Gabriel Attal, le compte n’y est pas pour le Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux (MODEF), qui, dans un communiqué, se dit « vent debout contre ces propositions "complémentaires", elles ne répondent pas aux attentes des paysans ». Signé par Didier Gadea, le président de la commission viticole du MODEF, le communiqué juge qu’« il est trop facile de dénoncer le manque d’organisation des producteurs ou la non-contractualisation de certaines productions comme la viande bovine, les fruits et légumes et le vin pour justifier cette crise. La contractualisation serait devenue l’outil idéal de régulation des marchés (prix et volumes) si l’on en croit madame la Ministre Déléguée de l’Agriculture » Agnès Pannier-Runacher, qui était ce vendredi 26 avril dernier en déplacement dans l’Hérault dédié « à la bonne application des lois EGalim et à la rémunération des agriculteurs » selon le ministère de l’Agriculture.
Mais pour le MODEF, « cette contractualisation ne remplacera jamais le système de quotas ou de quantités garanties, tel que pour le lait, le sucre ou la vigne, au travers des droits de plantation ». Rencontrant les syndicats agricoles ce jeudi 2 mai, le président de la République, Emmanuel Macron, recevra de nouveau la demande de prix garantis par l’État du MODEF. Proposition qu’avait fait sienne Emmanuel Macron lors du salon de l’Agriculture, par ses déclarations inattendues sur le prix plancher. Pour le MODEF, le prix plancher pour les vins doit être de 100 €/hl pour ceux sans indication géographique (vin de France), 160 € en Indication Géographique Protégée (IGP), 200 € en Appellation d’Origine Protégée (AOP) et 260 € en certification Agriculture Biologique (AB). « Les paysans ne veulent pas d’aides supplémentaires mais des prix pour vivre dignement ! » souligne le MODEF, qui prône également « l’interdiction de vente à perte ».