Newsletters
Magazine
as le monde, près d'1 consommateur sur 6 dit consommer du NoLow. Les Allemands en sont par exemple très friands. « En France nous sommes 11% à en commander dans les cafés ou les restaurants, soit plus de 5 millions » détaille Julien Veyron, chargé d’études pour CGA, une division du paneliste NielsenIQ.
Ce score en légère baisse du fait de l’inflation est compensé par une hausse de la fréquence de consommation. « 49% des consommateurs de NoLow le font presque à chaque fois qu’ils visitent le réseau CHR ». Le chiffre d’affaires (CA) de la catégorie des boissons sans alcool en CHR a été multiplié par 1,5 depuis 2019. « Il était de 5,5 millions d’euros en 2023, à 80% réalisé grâce aux ventes de bière ».
En grandes et moyennes surfaces, les ventes ont généré 267,2 millions d’euros en 2023. « Le sans alcool représente 2,3% du CA du rayon boissons » continue Julien Veyron. Comme en CHR, le marché est largement dominé par la bière, qui représente à elle seule 77% du CA des sans alcools mais, « mais subit pour la première fois depuis 10 ans une baisse des ventes en volume du fait notamment de la cannibalisation par les soft drinks ». Les spiritueux comptent pour 13% du CA, les vins à bulles 6%, et les vins tranquilles 4%.
« D’après nos enquêtes, 89% des consommateurs ont l’habitude de consommer des boissons NoLow ou sont au moins curieux d’en découvrir. En 2024, 58% des consommateurs ont prévu de réduire leur consommation d’alcool » poursuit le chargé d’études. L’attrait pour le sans alcool est particulièrement important chez la génération Z, les femmes, les citadins, et les jeunes parents.
En France, le vin représente 18% des consommations de NoLow lors des sorties en CHR. « Les amateurs de vins sans alcool sont également amateurs de restaurants chics » assure Julien Veyron, conseillant à la filière de privilégier ce circuit de distribution. Les vins sans alcool sont souvent consommés à pour célébrer des occasions particulières ou pour sociabiliser après le travail, « des contextes particuliers auxquels il faut s’adapter pour pénétrer le marché ».
