a viticulture veut faire passer le maximum de messages avant une trêve politique à l’occasion du Salon international de l’Agriculture (SIA) qui démarre à Paris ce samedi 24 février. Dans l’Hérault, après le préfet ce mercredi, la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et les jeunes agriculteurs (JA) ont rencontré les députés et sénateurs.
Satisfaite des premiers versements d’aides d’urgence et de l’annonce par le premier ministre Gabriel Attal de la pérennisation du dispositif d’exonération pour les saisonniers TO-DE (Travailleurs Occasionnels et Demandeurs d'Emploi) et de la reconnaissance de l’agriculture comme secteur en tension pour faciliter la délivrance de visa dans le cadre d'emplois saisonniers, la filière attend encore des autorités communautaires les règles du jeu sur l’arrachage sanitaire et sur la diversification pour les campagnes 2024 et 2025.
En conférence de presse, le vice-président de la FNSEA Jérôme Despey demande aussi au gouvernement de faire davantage d’efforts pour « sortir les agriculteurs de la paperasse », citant l’exemple du curage des fossés ou la complexité des démarches à réaliser pour mettre en place l’irrigation.


Jérôme Despey insiste surtout sur la nécessité de construire un prix « en marche avant » via une nouvelle loi Egalim. « Le prix d’un produit alimentaire ou d’une bouteille de vin doit se construire sur la base des coûts de production et s’imposer au négoce, à l’industrie, et à la grande distribution, pas l’inverse ! »
« Comme il le fait depuis 4 ans », le vice-président de la FNSEA demande également l’application de « vraies sanctions » contre les négociants en cas de francisation de vins étrangers. « En Occitanie, sur les 15 dernières affaires portées à la connaissance du procureur de la République, une seule a été en justice. Et dans cette affaire, le négoce n’a été condamné qu’à 75 000 € d’amende alors qu’il avait fait 450 000 € de bénéfice ! Il peut recommencer ! »
Le syndicat demande encore plus de fermeté contre la grande distribution en cas de tromperie du consommateur. Après son action au E.Leclerc de Béziers, ayant débouché sur un rendez-vous avec le directeur du magasin ciblé pour discuter de la réorganisation des rayons, la FDSEA de l’Hérault prévoit encore deux actions en magasins à Pézenas, et à Balaruc, d’ici l’ouverture du SIA. « Le tout dans le calme et la pédagogie » promet Jean-Pascal Pelagatti, vigneron et représentant de la FDSEA dans le Biterrois.