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"Le vin tel que nous l’aimons risque de disparaître avant la fin du siècle"
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Lilian Bérillon
"Le vin tel que nous l’aimons risque de disparaître avant la fin du siècle"

Lilian Bérillon, le pépiniériste spécialiste de la sélection massale craint que le dépérissement du vignoble signe la fin des vins de terroir. Il propose des solutions dans un documentaire disponible depuis quelques jours sur Youtube.
Par Marion Bazireau Le 23 février 2024
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Lilian Bérillon dans les vignes de Lalou Bize-Leroy. - crédit photo : Capture d'écran
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Le réchauffement climatique n’est pas la seule cause du rajeunissement du vignoble qui fragilise dangereusement la notion de grand vin de terroir. Le végétal industriel manque cruellement de diversité. Il est incapable de vieillir et dépérit. Si nous ne faisons rien, le vin tel que nous l’aimons aura disparu avant la fin du siècle » alerte Lilian Bérillon, dans le documentaire de 50 minutes « Un point c’est tout ! » disponible sur Youtube.

Le pépiniériste spécialiste de la sélection massale « part au sauvetage d’un patrimoine vieux de plusieurs millénaires » en s’armant du témoignage de ses plus prestigieux clients. « Les vignes françaises sont de moins en moins pérennes et meurent au bout de 20 ans alors que les vignes mères plantées dans les années 1940 sont encore vivantes, commence Caroline Chevallier, du château de Villeneuve, à Souzay-Champigny. Malgré ce constat les vignerons utilisent toujours des clones et sont mêmes subventionnés par l’Etat pour le faire » regrette-t-elle.

« Même un enfant peut comprendre que si tous les individus sont les mêmes, ils vont tous réagir de la même manière à une maladie ou à un épisode de gel » continue Peter Sissek, du domaine de Pingus, en Ribera del Duero.

Au domaine Gourt de Mautens, à Rasteau, Jérôme Bressy a arraché tout ce qui avait été planté dans les années 80 pour revenir à la massale. « Coulure, bois noir, esca, court-noué, carences en potassium, j’éliminais énormément de raisins lors du tri et la qualité du vin n’étais pas au rendez-vous » se souvient-il. Depuis, le vigneron raconte assure que ses cuvées ont regagné en finesse, en longueur, et en complexité aromatique.

Rendre les vignes résilientes

Chez Roederer, le chef de caves Jean-Baptiste Lécaillon a encouragé sa maison à faire le même choix pour favoriser de légers décalages de dates de floraison et rendre les vignes champenoises plus résilientes aux orages et maladies du printemps.

Lilian Bérillon interviewe d’autres vignerons de renom tels que Jean-Louis Chave, Lalou Bize-Leroy ou Anselme Selosse. Il laisse aussi la parole à des scientifiques, tel que l’ancien professeur à l’Institut Agro de Montpellier Alain Deloire qui vante les mérites de la greffe anglaise.

« Pour sauver les vins de terroir », le pépiniériste conclut son documentaire face caméra en espérant une prise de conscience des vignerons mais également de la société.

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Tous les commentaires (7)
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Loulou Le 28 février 2024 à 13:49:17
Lilian Bérillon offre à la viticulture du matériel végétal qu ? il a sélectionné. Cela donne une diversité aux viticulteurs de choisir ente une sélection clonale et massale. Les viticulteurs ont encore la possibilité de choisir , ils sont assez grands, chacun à ses convictions. Hélas des organisations professionnelles veulent contraindre par des moyens financiers le choix d' un cépage ou d une sélection qu' ils estiment meilleurs. Cela leur permet d amortir une recherche ou justifier leur présence. Est elle bénéfique à long terme pour la viticulture ? Ne faut-il pas laisser un pépiniériste libre de proposer une sélection et donner les mêmes moyens financiers aux viticulteurs de les planter s il vend le vin . Actuellement la société nous traitent de pollueurs et d empoisonneur. Le consommateur se dirige vers d autres boissons. En présentant une sélection massale et moins industrielle ne séduiront on pas le consommateur à revenir sur le vin. Le pépiniériste Bérillon adresse aux consommateurs un message passionné sur le vin . Cela nous manque !!!
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MG Le 28 février 2024 à 10:17:24
Je ne fais pas le même vin qu'il y a un siècle et j'espère que le vin ne seras pas le même dans un siècle. Pourquoi ; parce que les goûts et les habitudes de consommation changent et que tous est en mouvement.
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Paulsen Le 27 février 2024 à 20:18:45
Plantez plusieurs clones d'un même cépage et vous aurez le même résultat? les viroses en moins. Si la bobo sphère aime payer son plant 4x le prix, qu'il en soit ainsi.
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Vigneron Le 27 février 2024 à 12:12:02
Quand on ne sait pas faire de bon vin, il est facile d'accuser son clone ou bien son frère jumeau. Le clone ne change pas le goût du vin, hormis dans la bobosphère. Je ne vais pas chercher la petite bête chez les gens qui aiment le vin plein de bretts. Aaaah horrible chimie, quand tu ne nous soigne pas, on te maudit ! Mais quand l'on t'étudie, on est fier de son génie!
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bullet Le 24 février 2024 à 22:24:09
Trop de piquettes, de vinasses ou de picrates, c'est selon, sont venues polluer les rayons au fil des années. Non seulement ces ersatz sont mauvais en goût, mais ils sont surtout vendus bien trop chers en regard de leur qualité médiocre. Ces vignerons du dimanche ont fait énormément de tort à la filière.
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Fazer26 Le 24 février 2024 à 02:08:58
Enfin quelqu'un qui a du bon sens, un cerveau et qui sait se servir des 2 ! Les délires d'ingénieurs ont atteint leur apogée; maintenant place à la paysannerie.
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pg Le 23 février 2024 à 19:18:12
Bien sur , le manque de diversité génétique peut être un problème. De là à affirmer que les vignes sont a bout après 20 ans en raison de la sélection clonale.... Ca ma tout l' air d' un coup de pub d' un pépiniériste qui prêche pour sa paroisse. Pour exemple , je citerais les vignes que mon père a planté dans les années 70. 9 ha d' ugni blanc menés pour produire bon an mal an, 120 hl / ha.... 50 ans après , très honnêtement, elles pourraient en faire 10 de plus sans envisager de les arracher. Bien sur , il y a des zones de terrains où il y a trop de manquants. Mais ça reste supportable et pas la majorité des cas. Souvent des ronds dus à l' esca. D' autres , toujours prés des chênes. Juste un petit rappel pour ceux qui conseillent de replanter des haies... l' ugni blc , dans mon vignoble est victime d' une très faible diversité génétique. les clones y sont très similaires parce que tous issus , lors de sont implantation courant 19 eme siecle d' un nombre très limité de pieds de vignes. La diversité génétique , on ne peut qu'être pour . Mais renier tous les efforts de sélection qui ont permis de très grands progrès , me semble abusif. Le sensationnalisme est dans l' air du temps. Parlez de moi en bien ou en mal , pourvu que l' on parle de moi.... Je trouve ça exaspérant et contre productif.
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