oncluant l’assemblée générale du syndicat des pépiniéristes-viticulteurs de la Gironde et du Sud-Ouest (SPVGSO) ce 20 décembre, la présidente Delphine Bougès liste les sujets techniques qui attendent sa profession en 2024. « Nous continuerons avec la Chambre d’agriculture de la Gironde nos travaux sur l’optimisation de l’eau et du développement racinaire en élargissant le projet à la commission technique nationale de la FFPV » commence-t-elle par expliquer.
La pépinière n’ayant pas été épargnée par la maladie cette année, le SPVGSO prévoit également de participer au plan mildiou du Conseil interprofessionnel de vins de Bordeaux (CIVB). Avec l’aide de la région Nouvelle-Aquitaine, les pépiniéristes vont aussi chercher les moyens de recycler le plastique de paillage.
« Nous avons plein de sujets techniques et autant de défis à relever, continue Delphine Bougès, avant d’insister la nécessité d’aider la viticulture à se relancer. Comme l’expliquait récemment David Amblevert "quand la viticulture s’enrhume, la pépinière viticole a la grippe". En 2024, nos greffages seront prudents et adaptés, toujours à l’écoute des viticulteurs. Nous devons mener une réflexion commune avec nos clients, les organismes de défense et de gestion, et les interprofessions pour déployer les cépages et porte-greffes qui permettront la reconquête des consommateurs et l’adaptation de la filière au changement climatique ».
La présidente sait par exemple que lors de la journée consacrée à la lutte contre le dépérissement du vignoble, les viticulteurs ont remonté à Marie Descôtis-Bonnaud, la référente locale du Plan National de Dépérissement Viticole (PNDV), la volonté de planter plus de Variétés d'Intérêt à Fin d'Adapation (VIFA), des variétés résistantes aux maladies et adaptées à la sécheresse. « Demain nous cultiverons moins de surfaces mais elles seront plus diversifiées. La serre insect proof dont vient de se doter la Chambre devrait nous y aider, et nous avons besoin de terres vierges et d’un accompagnement financier pour la plantation de ce nouveau matériel végétal coûteux » termine Delphine Bougès.