n arrivant sur le stand d’Orchidées Maisons de vin au dernier Wine Paris, tel que se prénomme le groupe du Val de Loire depuis 2017, le visiteur attentif cherchait la référence florale. Point d’orchidées, ni en lettres ni en images. A la place, une nouvelle identité visuelle chapeautait le large espace : Ackerman Maison de Loire.
“Orchidées ? La fleur a fané”, sourit Laurent Reinteau, le directeur général, à l’évocation de l’ancien patronyme du groupe. Et de justifier ce choix : “Je suis très attaché à l’Histoire. Tout a commencé avec ce nom : Jean-Baptiste Ackerman, le fondateur de la société à Saumur en 1811. Et notre maison reste connue par ce nom. Ackerman, c’est à la fois les fondations et le toit de la Maison”.
“J’ai aussi tenu à ce que le mot Loire apparaisse dans cette signature, car nous sommes des spécialistes des vins de Loire, de Nantes à Sancerre, via nos propres domaines mais aussi via nos 150 vignerons en contrats pluriannuels”, ajoute le directeur général. La Maison en a profité pour relooker quelques gammes de ses marques ou domaines. Elle a notamment revu les habillages de ses bulles en simplifiant les strates. Sous la marque Ackerman, la Maison a décliné l’appellation Saumur et le Crémant de Loire en “bulle royale”, en y ajoutant une version désalcoolisée à 0 %vol. Elle présente aussi une cuvée “Royale” en Crémant de Loire haut de gamme, ainsi qu’un VMQ, rosé, le X, déjà bien implanté.
Au global, le groupe a commercialisé 2,5 millions de cols de bulles en 2023. “On vise les 3 millions à moyen terme”, indique Laurent Reinteau, sans s’étendre plus sur le calendrier. Sur ce segment de produit, la croissance a été au rendez-vous l’an passé. A l’inverse des vins tranquilles, qui ont pesé sur l’activité globale de la Maison qui fédère trois sociétés de négoce (Ackerman, Donatien-Bahuaud et Monmousseau,) et cinq domaines (La Varière, les Hardières, La Perruche, Couamais et le Château de Sancerre). Au final, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 58 millions d'euros l’an passé contre 60 en 2022, “mais avec un résultat identique”, précise le DG. La grande distribution qui représente la moitié du chiffre d’affaires, s’est plutôt bien tenue, hormis une enseigne. “L’export a été le marché le plus difficile”, avoue le DG, entrant en résonnance avec d’autres gros opérateurs de la Loire. “Cela dit, si je regarde la période 2024, à mi-février, les résultats sont meilleurs que ceux de 2023”, précise Laurent Reinteau, qui flèche les Etats-Unis comme marché prioritaire avec une locomotive : Sancerre. “On a beaucoup d’atouts dans la Loire, le climat, les cépages, des blancs secs, des rosés tendres, des bulles qui marchent bien. Tout cela est encourageant, on ne doit surtout pas être morose”.