2024 est une année importante pour notre coopérative, souligne Oliver Martin, son directeur. Nous avons rentré notre soixantième récolte en septembre 2023 et nous venons de dévoiler notre nouvelle identité visuelle à Wine Paris. Nous souhaitons ainsi réaffirmer nos valeurs qui sont l’authenticité, avec un discours de vérité, et l’équilibre, dans nos relations commerciales comme dans nos vins ».
Cette coopérative, qui regroupe 54 adhérents cultivant 120 ha, commercialise 205 000 bouteilles sous deux marques : de Barfontarc (140 000 cols) et Eugène III (65 000 cols). L’objectif est d’atteindre 300 000 bouteilles vendues en 2030, dont 250 000 à la marque de Barfontac. Cette dernière est commercialisée à 50 % à l’export et 50 % en France, auprès des cavistes et des particuliers. Le prix moyen s’élève à 15 € HT, avec l’objectif d’atteindre 20 € HT en 2030. « La Champagne entre dans une période plus concurrentielle, précise Olivier Martin. Nous avons été raisonnables sur la hausse de nos prix malgré la progression de nos coûts de revient. Nous allons miser sur la fidélité avec nos clients ».
La montée en gamme s’appuie en amont sur un investissement sur les certifications. 80 % du vignoble est certifié Viticulture Durable en Champagne et HVE 3. Cette année, 90 % du vignoble sera certifié, le cap des 100 % étant fixé pour 2025. L’encépagement est composé de 90 % de pinot noir et de 10 % de chardonnay. « Nous travaillons à limiter notre empreinte carbone en tirant 90 % de notre gamme en bouteille de 835 g, poursuit Olivier Martin. Nous aimerions passer à la coiffe en papier mais ce n’est pas encore assez abouti techniquement ». Autre sujet de réflexion à moyen terme : ne plus utiliser de bouteille blanche pour les rosés. Un sujet qui prend forme en Champagne.