lors que le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, répète qu’il veut renouer une relation de confiance avec le monde agricole et enchaîne les annonces pour calmer la colère, la filière viticole reste sur la vigilance et la surveillance. Après les annonces du ministre de l’Agriculture ce mercredi 31 janvier à la radio (fonds d’urgence de 80 millions € et aide à l’arrachage temporaire de 150 millions €), les annonces agricoles du premier ministre, Gabriel Attal, ce jeudi 1er février à Matignon (allant du maintien de l’exonération pour les saisonniers aux révisions de seuils d’exonération pour la transmission, en passant par la pause d’Ecophyto et l’objectif de simplification administrative) et les précisions apportées sur la plan viticole par Marc Fesneau ce vendredi 2 février dans l’Hérault (sur la mise en œuvre du fonds d’urgence et de l’arrachage temporaire, ainsi que l’idée d’une aide aval et l’aide au stockage), les mesures « vont dans le bon sens », mais « il reste néanmoins du travail à réaliser » réagit un communiqué de l’Association Générale de la Production Viticole (AGPV) diffusé ce 2 février.
« Tout d’abord, les mesures conjoncturelles doivent être déployées rapidement en lien avec les préfets, avec des conditions concrètes d’éligibilité à ces aides : critères d’accès, plafonds, planchers, gestion du budget, calendrier et premiers paiements » liste la production, qui demande des avancées sur les aides à la trésorerie des entreprises : « les caves coopératives demandent de vraies solutions rapides et opérationnelles et ne se contenteront pas de simples annonces » précise l’AGPV, alors que la coopération viticole craint toujours d’être l’oubliée de ce plan. Dans un communiqué diffusé ce lundi 5 février, les Vignerons Coopérateurs d’Occitanie (VCO) estiment que « les caves coopératives restent exclues des dispositifs de soutien présentés à ce stade ». Demandant l'accès à l'année blanche bancaire « et que l’on puisse reporter en fin de plan les amortissements, ce qui représente une économie en moyenne de 5 €/hl des frais de cave pour nos vignerons », les VCO veulent des aides pour l'aval et une aide au stockage privé, car elles sont le « prolongement de l’exploitation, nous représentons près de 70 % de la production viticole en Occitanie, sans une mise en oeuvre rapide, les mesures "exploitations" n’auront pas le même impact positif, pour au-delà de l’accompagnement du vignoble, marquer l’essai collectivement ! »


Pour l'AGPV, « ensuite, le travail structurel doit se poursuivre afin d’aboutir sur les mesures d’arrachage temporaire et de trouver des solutions pour accompagner les vignerons souhaitant arrêter le métier » ajoute le communiqué, pointant que « le travail de fond doit maintenant se poursuivre pour disposer d’outils de manière opérationnelle dans les semaines qui arrivent. » Alors que les manifestations agricoles des deux dernières semaines semblent s’apaiser, l’AGPV ne veut pas relaisser tomber la pression avant le rendez-vous du salon de l’Agriculture (inauguré le samedi 24 février). Une rencontre avec le ministre de l’Agriculture est déjà prévue ce mardi 6 février à Paris, la filière vin présentant son plan stratégique. « Nous comptons vivement sur le soutien de l’État pour passer du stade de promesse aux actes ! » concluent les VCO.