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Retour promis, chose due, Marc Fesneau détaille dans l’Hérault les aides au vignoble
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Retour promis, chose due, Marc Fesneau détaille dans l’Hérault les aides au vignoble

Le ministre de l'agriculture est venu confirmer la distribution des 80 millions d'euros du fonds d'urgence, pilotée par les préfets, et un total de 400 millions d'euros à destination de la mesure de restructuration différée, avec un volet pour les départs définitifs.
Par Olivier Bazalge Le 02 février 2024
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Retour promis, chose due, Marc Fesneau détaille dans l’Hérault les aides au vignoble
Le vice-président des la cave de Montagnac-La Domitienne Fabien Castelbou (à g.) et Jérôme Despey ont accueilli Marc Fesneau auprès d'autres représentants de la filière d'Occitanie - crédit photo : O. Bazalge
«

 J’avais dit que je reviendrai... ». A son arrivée, la première phrase de Marc Fesneau résonne de sa promesse tenue lors de sa visite de novembre dernier à l’occasion du Sitevi. Réuni avec les représentants de la filière ce 2 février sur le site de Cournonsec de la cave coopérative de Montagnac La Domitienne, le ministre de l’Agriculture a énuméré la liste et le détail des mesures annoncées depuis une semaine pour la filière viticole. Le fonds d’urgence tout d’abord, confirmé à hauteur de 80 millions € sera piloté par les préfets « pour procurer plus d’agilité dans sa mise en œuvre », apprécie le président de FranceAgriMer et vice-président de la FNSEA Jérôme Despey. Comme annoncé, le dépôt des dossiers pour ce fonds d’urgence débutera « dès la semaine prochaine », valide Marc Fesneau, « le préfet pouvant ainsi apprécier chaque situation individuelle », selon les territoires et départements, pour un dispositif qui « concernera l’ensemble de la région Occitanie, la région Paca, les départements touchés en Nouvelle-Aquitaine et en vallée du Rhône, pour couvrir l’ensemble des zones en crise », appuie le ministre de l’Agriculture.

Cette aide de 80 M€ sera fléchée pour aider la trésorerie « en complément des 200 M€ pour la distillation dont la moitié est déjà arrivée sur les comptes des viticulteurs », poursuit Marc Fesneau. Cette aide conjoncturelle du fonds d’urgence sera échelonnée de 5 000 à 20 000€, selon les situations, lorsque le chiffre d’affaires et la production ont diminué. « D’un côté, le dispositif lié à l’aspect sanitaire et climatique pourra, à l’appréciation de chaque département, comparer la perte de récolte de 2023 avec la meilleure récolte entre 2018 et 2022 », prend le temps de détailler Jérôme Despey, « de l’autre côté, l’année blanche permettra au viticulteur de reporter ses annuités en fin de tableau auprès de sa banque, avec les frais et intérêts pris en charge par le fonds d’urgence ». Le cumul de ces deux dispositifs ne pourra pas aller au-delà de 20 000€ par exploitation, avec une gestion départementale pour correspondre aux spécificités du terrain. « Que ce soit dans le cadre d’une perte de récolte liée aux aléas ou d’une perte de chiffre d’affaires ou d’excédent brut d’exploitation, ce sera un minimum de 20% de pertes pour entrer dans le dispositif », renseigne encore le président des Vignerons indépendants de France Jean-Marie Fabre.

Replantation dans 6 à 8 ans

Côté structurel, le ministre confirme son engagement sur la mesure d’arrachage différé et affirme qu’aux 150 M€ apportés par l’Etat viendront s’ajouter aux 250 M€ destinés à la restructuration du vignoble (fonds OCM), « pour près de 100 000 ha en France qui pourraient être concernés », confirme Marc Fesneau. « Ces 100 000 ha représentent l’estimation faite par notre profession comme vignes à arracher dans le court terme », précise Jérôme Despey. Ce financement s’étalera sur deux ans pour un arrachage qui sera conditionné à une replantation dans les 6 à 8 ans (encore à définir), « ou la diversification vers d’autres cultures agricoles », note le ministre. Les modalités de départ définitif ne sont pas encore définies « mais on y travaille », resitue Marc Fesneau.

C’est donc une prime de 4 000€/ha qui est annoncée ce jour pour les départs définitifs, même si des négociations restent à mener auprès de l’Union Européenne. « Evidemment que ça ne suffira pas pour certains cas, mais c’est une belle avancée, avec un travail à poursuivre pour que d’autres collectivités puissent aider aussi pour ceux qui doivent sortir le plus dignement possible », précise le président des Vignerons coopérateurs d’Occitanie Ludovic Roux. « Nous voulons aller chercher des crédits nationaux de co-financement pour aider encore plus fortement ceux qui veulent arracher définitivement », appuie également Jérôme Despey. Vice-président du groupe vin du Copa-Cogeca, Ludovic Roux s’estime « confiant sur le fait que la Commission européenne valide la mesure d’arrachage définitif, en travaillant avec le ministère de l’agriculture ».

Aides aux coopératives

A destination des caves coopératives, qui s’étaient considérées comme « les grandes oubliées » des mesures annoncées jusqu’à présent pour la filière, le ministre confirme le travail mis en route pour les intégrer sur le sujet de l’étalement des PGE en prêts bonifiés, ainsi qu’un travail au niveau européen sur l’aide au stockage privé. « L’aide au stockage privé, nécessite une notification à l’échelon européen, tout comme l’aide aux entreprises de l’aval, qui pourrait être prise sur le fonds Ukraine. Cela peut prendre du temps, mais nous souhaitons que ce soit effectif dans ce premier trimestre, avant les prochaines élections européennes », relève Ludovic Roux. Enfin, les préfets auront la main pour attribuer, « au cas par cas, une part du fonds d’urgence pour les caves coopératives en très grande difficulté », souligne encore Jérôme Despey.

 

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Tous les commentaires (6)
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vincent Le 13 février 2024 à 21:47:01
C'est fou ! nous endormir sur l'aide Ukraine en nous racontant qu'on va diminuer cette aide pour la viticulture ... Je vois d'ici un président dire à son ministre , dis leur qu'on prend cette aide sur l'aide Ukraine ... ca va les calmer un moment ....
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Vigneron Le 06 février 2024 à 17:52:01
Sinon, quel est le plan stratégique pour donner une vision d'avenir à la filière ? Quand la France sera t'elle fière de ses producteurs, et défendra t'elle son patrimoine au même titre que l'aéronautique ou l'automobile ? A part soupoudrer d'aides, valoriser l'arrachage, cela coûte cher et ne sert qu'à sauver les meubles. Où est la promotion de nos vins ? Faudra-il toujours se battre avec les propagandes anti alcool ? L'agriculture sera t'elle protégée de la concurrence étrangère déloyale ? Assumera t'elle de faire une politique protectionniste ou se pliera t'elle au parlement Européen ? Préférez vous arracher au profit des vins du nouveau monde Mr le ministre ?
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Laurent Le 04 février 2024 à 15:01:32
Il faut que l'arrachage puisse immédiatement être mis en place, et lever dès 2024 des volumes significatifs de production, quitte à programmer l'arrachage sur deux campagnes. Déplafonner les minimis. Permettre la promotion du vin, nous ne faisons pas un produit, dont nous devons avoir honte. Réorganiser le marché du vin, en se basant sur son coût de production pour le vrac, avec un prix plancher.
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Renaud Le 03 février 2024 à 12:04:28
Et il avait dit stoppe au saupoudrage ! 20000? max pour aide d'urgence. A titre personnel pour imager le problème sur mon exploitation de 37ha de Bordeaux c'est 100000? que le mildiou m'a pris. Les comptes n'y sont pas M Fesneau. Aujourd'hui nous recevons nos autorisations d'arrachages ou il est écrit qu'elles préjugent pas de l'éligibilité des parcelles et ceux plus de 40 jours après la clôture des dossier. Nous avons une date butoir au 31 mai pour finir les travaux alors que nous savons pas quelles parcelles seront retenues ou pas. Quel mépris ! A quand de véritables Hommes d'Etat qui prennent leurs responsabilités et cessent les effets d'annonces. Et après on se plaindra de l'abstention ou des populistes. Vous leur avez préparé les sols pour que leur semence germe.
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dumas Le 03 février 2024 à 09:55:37
Je ne comprends toujours pas. Oui ou non y-a-t-il Dé consommation du vin rouge tranquille sur le marché intérieur Français - plus d'acheteur- qui conduit à l'arrachage définitif primé (PAD) depuis 1980 jusqu'en 2011?.. Oui ou non cette Dé consommation perdure et s'amplifie? La réponse et oui et Dé finitivement OUI! La consommation de l'Amande en France est-elle de 45000t/an? réponse OUI La production de l'amande en France est-elle de 1000t/an? réponse OUI! Qu'attend-on pour remembrer les friches arrachées et celles à venir pour créer une production industrielle d'Amandes sur les terres nongélives du Languedoc Roussillon, apportant aux ex vignerons une lecture positive d'un meilleur avenir? Certes l'amande californienne tue le marché en offrant un produit à bas coût...et, en même temps, en tuant des millions d'abeilles et en assèchant les nappes phréatiques!.. N'existe-t-il pas des taxes douanières à la disposiotion des pouvoirs publics pour ça? N'existe-t-il pas des retenues collinaires à mettre en place pour la viticulture et l'amandiculture? Que veut ce gouvernement? Tuer la viticulture et l'agriculture en jetant l'argent (qu'on a pas) par les fenêtres jusqu'à l'enterrement définitif de ceux qui nous font vivre?..
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André Baniol Le 03 février 2024 à 09:27:42
Mr Le Ministre Je suis André Baniol élu de la Coordination Rurale à la chambre d'agriculture. On m'appelle souvent Dédé et je vais vous en parler des Dé. La viticulture subit la Dé Consommation et vous avez annoncé un plan de financement pour une Dé Production partielle en France. Merci. Nos voisins vignerons et néanmoins concurrent d'Espagne et d'Italie vous ont soutenu dans cette action à Bruxelles. Il faut maintenant qu'eux aussi participent à la Dé Production. C'est pourquoi je vous demande d'obtenir du Premier Ministre, en cohérence avec sa volonté clairement exprimée de rétablir notre souveraineté, qu'il lance un appel solennel à nos partenaires du négoce et de la grande distribution, appel à s'engager de manière significative et durable dans un mouvement de Dé Simportations. Sans quoi ils s'exposent à une vague de Dé Molitions qu'aucun de nos Syndicats ne pourra maitriser. C'est un miracle que nous ayons pu, ces derniers jours, éviter plus de drames et je reconnais que votre gouvernement a aussi fait preuve d'intelligence. Tous les vignerons de ma génération qui ont vécu les évènements dramatiques de 1976, sont unanimes : nous n'avons jamais vu un mouvement d'une telle ampleur et d'une telle virulence. Ce mouvement était le dernier avertissement avant le début de la guerre civile.
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