eflux. Réuni ce jeudi 11 janvier, le conseil spécialisé vin de FranceAgriMer a voté les propositions de limitation des surfaces d’autorisations de plantations nouvelles proposées par les bassins viticoles. Avec une surface totale de 1 994,2 hectares en vins d’appellation (AOP), à Indication Géographique Protégée (IGP) et vins de France (VSIG), le contingent national pour 2024 est bien inférieur à celui de 2023 qui s’élevait à 5 394 ha (soit une baisse de 63 % en un an, essentiellement à cause de Cognac). Quand il montait même à 6 443 ha en 2020 ou 6 598 ha en 2019.
« Il y a eu un travail très important de limitation par bassin de production » pointe Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, qui rapporte qu’avec 1 000 ha de plantations nouvelles hors limitation régionale, la croissance des surfaces viticoles françaises sera de 0,37 % en 2024 par rapport à 2023. Bien loin du plafond européen de +1 % par an. Envisagée par la production (par cohérence avec les projets d’arrachage temporaire) et rejetée d’emblée par le négoce (défendant la capacité de croissance des vignobles à succès), la question de réduire le plafond de 1 % de croissance viticole en 2024 ne se pose pas avec une augmentation de 0,37 %.
Ce qui n’empêchera pas la filière de se réunir pour faire le point sur les mécanismes des autorisations de plantations nouvelles avec les présidents des comités nationaux AOP/IGP, du négoce (UMVIN) et de la production (les composantes de l’AGPV). « Le dispositif a été mis en place il y a 9 ans avec la Commission Européenne. On ne peut pas considérer que ces éléments ne puissent pas être discutés pour voir si les choses doivent évoluer » explique Jérôme Despey, qui évoque les sujets du 1 % de croissance, les critères de priorité des nouveaux entrants, le cas de plantation en dehors de zones de bassins qui ne sont pas régulées… « Mon rôle est de proposer le dialogue pour poser le débat, qui sera sans doute animé entre production et négoce » conclut Jérôme Despey.