Moins de plantation pour moins de déséquilibre entre production et commercialisation. Réunis ce 8 novembre 2023 à Bergerac, les conseils de bassins viticoles Bordeaux-Aquitaine et Charentes-Cognac ont validé des demandes d’autorisation de plantations nouvelles en nette baisse par rapport à l’an passé. Et ce dans « l’esprit de responsabilité qui anime les filières des deux bassins, que ce soit pour la gestion du potentiel de production ou pour l’engagement dans l’adaptation des pratiques au changement climatique » salue dans un communiqué le préfet de région de Nouvelle-Aquitaine, Étienne Guyot, qui préside les deux conseils de bassin.
« Afin d'éviter les risques d'une offre excédentaire et de dépréciation de ces appellations, les conseils de bassins ont voté favorablement les propositions de limitation de la croissance des vignobles » ajoute la préfecture, rapportant que la Gironde n’autorisera pas plus de 1,5 hectare de vignes d’appellation (AOC), 8 ha de vin à indication géographique protégée (IGP) et 1 ha de vin de France (VSIG), qu’en Bergerac-Duras le contingent sera de 100 ha en AOC Dordogne/Lot-et-Garonne et IGP Périgord, que dans les Charentes il n’y aura que 100 ha pour l'AOC Cognac, 1 ha en AOC Pineau des Charentes, 100 ha en IGP Charentais et 1 ha de VSIG. La plus forte variation vient de Cognac, qui baisse de 97 % ses demandes en un an, quand les ventes se replient de 20 % en volume sur l’année écoulée.
Les demandes portées par les conseils de bassin régionaux seront examinées nationales par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO) et l'Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer), pour aboutir à un arrêté interministériel devant être publié avant le premier mars 2024 (le vignoble devant déposer ses demandes entre le 15 mars et le 15 mai 2024).