ans les Pyrénées Orientales, le propriétaire du domaine des Nidolères a vendangé bien plus de raisin sous les persiennes photovoltaïques de Sun’Agri cette année. « Les rendements ont été supérieurs de 10 % sur chardonnay, 25 % sur marselan, et 45 % sur grenache blanc » assure Cécile Magherini, directrice de Sun’Agri, chiffres de la Chambre d’agriculture à l’appui.
En faisant varier l’inclinaison des panneaux en fonction des besoins d’ensoleillement et d’ombrage de la vigne, l’entreprise a également obtenu de très bons résultats dans le Vaucluse, au domaine expérimental de Piolenc, avec 40 % de rendement supplémentaire sur grenache noir.
Sur ces deux sites, en retardant la date de déclenchement de l’irrigation, l’agrivoltaïsme a également permis des économies en eau de 30 à 60 %. Les vignes ombrées ont donné des vins plus acides avec un écart moyen d’1 % vol. d’alcool. « Ces résultats démontrent l’avance de notre technologie, continuellement optimisée grâce à l’intelligence artificielle embarquée » se félicite Cécile Magherini. Dans un contexte climatique qui fragilise de nombreuses filières, la directrice considère que l’agrivoltaïsme doit permettre aux agriculteurs de préserver leur production sans réaliser de gros investissements grâce à l’énergie solaire générée. « Il ne doit pas être un mal nécessaire à la transition écologique mais rester au service de l'agriculture » insiste-t-elle.
Comme les Jeunes Agriculteurs et d’autres syndicats agricoles, l’entreprise milite pour un encadrement réglementaire fort de la pratique. Sun’Agri souhaite que le décret prochainement mis en consultation publique fixe un taux maximum de couverture des parcelles agricoles de 25 % et n’autorise aucune perte de rendement.
Elle dévoilera des résultats complémentaires à l’occasion d’une conférence au Sitevi.