a filière crémant calme le jeu. La démission fin juin 2023 du syndicat alsacien de la Fédération nationale est toujours effective, mais leurs responsables se parlent. L’Alsacien Charles Schaller et le Ligérien Fabien Branchu, élu en juin, s'écrivent et ont convenu de prendre leur temps pour lister les attentes, celles du syndicat par rapport à la Fédération et vice-versa. « L’intérêt de la Fédération est de regrouper toutes les régions de production française autour de la défense du terme crémant et de la qualité, quel que soit le volume commercialisé » plaide Fabien Branchu. « Nous voulons repartir sur de bonnes bases après en avoir discuté ensemble, de façon constructive. La protection juridique du terme crémant et la veille sur le cahier des charges en font partie » le rejoint Charles Schaller.
La sérieuse pierre d’achoppement que constituait le projet de campagne de communication « n’est plus un sujet » poursuit-il, alors que Fabien Branchu concède qu’il faut « retravailler la chose pour savoir si l’on fait ou pas ». Signe que la hache de guerre semble enterrée : l’invitation qui sera adressée aux Alsaciens pour participer au concours national des crémants de juin 2024 à Limoux, même si les Alsaciens envisagent d’organiser de leur côté leur propre concours régional, sans doute fin avril.
Du côté du syndicat des crémants d’Alsace qui a enregistré le départ des caves coopératives alsaciennes et d’un important négociant qui contribuent pour une large part aux presque 40 millions de bouteilles vendues par an (38,7 millions en 2022-23), le retour de la famille coopérative n’est pas tabou. « Il n’y a aucune discussion en cours, mais rien n’est exclu » admet Pierre-Olivier Baffrey, président de la Fédération des caves vinicoles d’Alsace. « Nous ne sommes pas d’accord sur le fonctionnement du syndicat, mais nous n’avons rien contre la structure en tant que telle ». Attendons donc…