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Le glyphosate reparti pour 10 ans dans le vignoble
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Sauvant sa tête
Le glyphosate reparti pour 10 ans dans le vignoble

Qui ne dit mot… Consent sans l'assumer ? La France s’étant abstenue, la Commission Européenne va prolonger de 10 ans l’autorisation du plus célèbre, et controversé des herbicides, que nombre de vignerons ne voulait pas voir interdit. Le ministère précise que le cadre national restrictif sera maintenu.
Par Alexandre Abellan Le 16 novembre 2023
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Le glyphosate reparti pour 10 ans dans le vignoble
N

i pour, ni contre, bien au contraire ? Réuni ce jeudi 16 novembre par la Commission Européenne, le Comité Permanent des Végétaux (Scopaff) n’a, de nouveau, pas réuni de majorité pour se positionner sur la question du renouvellement de l’autorisation d’usage du glyphosate par l’agriculture européenne. « Quatre mois après la publication du rapport de l’EFSA [NDLA : l’autorité européenne de sécurité des aliments, ayant rendu un avis favorable], et un mois après un premier vote qui avait permis de bloquer la ré-autorisation du glyphosate en Europe, les États membres ne sont pas parvenus à exprimer un vote à majorité qualifiée aujourd’hui » rapporte l’ONG Générations Futures, critiquant la nouvelle abstention de la France sur le sujet. « Grâce notamment à une nouvelle abstention de la France, l’Union Européenne va prolonger jusque 2033 l’autorisation du désherbant le plus vendu au monde, au mépris du principe de précaution et des conséquences sanitaires et écologiques » réagit un communiqué de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO*).

Confirmant s’être abstenue, la France indique dans un communiqué du ministère de l’Agriculture que « concernant le glyphosate, la position française est claire : la France n’est pas contre le principe du renouvellement de la molécule, mais veut réduire rapidement son usage et encadrer l’utilisation de la molécule, pour en limiter les impacts, et le remplacer par d’autres solutions chaque fois que c’est possible ». Demandant « d’encadrer les usages du glyphosate et d’en limiter les usages dès que des alternatives sont disponibles », le ministère « a donc souhaité que l’Europe encadre plus strictement les usages du glyphosate et a fait de nombreuses propositions en ce sens à la Commission. Elle regrette que cette dernière ne les ait pas retenues » comme lors du précédent vote du Scopaff. Faute d’accord entre les 27 états membres, la Commission européenne peut désormais acter seule le renouvellement pour 10 ans du glyphosate qu’elle soutient depuis septembre (la France souhaitait une durée moindre, voir encadré).

Renouvellement pour 10 ans

Dans un communiqué, Bruxelles précise qu'« alors que les États membres restent responsables des autorisations nationales des produits phytopharmaceutiques (PPP) contenant du glyphosate et continuent de pouvoir restreindre leur utilisation au niveau national et régional s'ils le jugent nécessaire sur la base des résultats des évaluations des risques, la Commission va maintenant procéder au renouvellement de l'approbation du glyphosate pour une période de 10 ans. » L'autorisation du glyphosate expirant ce vendredi 15 décembre, la Commission précise que « ce renouvellement est soumis à certaines nouvelles conditions et restrictions, telles que l'interdiction d'utiliser le glyphosate comme dessiccant avant la récolte et la nécessité de prendre certaines mesures pour protéger les organismes non ciblés. »

 

Couper l'herbicide sous le pied

« En France, le glyphosate continuera à être encadré : son utilisation sera toujours autorisée là où il n’existe pas d’alternative, et le gouvernement, à travers le plan Ecophyto, continuera à rechercher des alternatives et à accompagner les agriculteurs » annonce le ministère de l’Agriculture. Herbicide de post-levée à action systémique, le glyphosate est déjà limité dans son usage à 450 g par hectare et par an en France depuis 2021. Son usage est limité sous le rang dans le vignoble, sauf pour les parcelles en forte pente, caillouteuse ou en terrasse où le désherbage mécanique n'est pas possible. « L’approche française fonctionne : en France, nous avons réduit de 27 % l’utilisation du glyphosate depuis 2017 » répète le ministère de l’Agriculture, pour qui cette méthode « ne laisse aucun agriculteur sans solution. Concrètement, elle passe par des interdictions ciblées, l’encadrement des doses utilisées (limite par ha), et l’accompagnement des agriculteurs. » Regrettant « l’absence de courage politique des Etats membres pour trouver une majorité qualifiée sur un dossier que de trop nombreux acteurs politiques et associatifs ont voulu transformer en marqueur de la transition écologique », la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles (FNSEA) « appelle dès à présent le gouvernement à respecter l’engagement de la Première Ministre, pris au dernier salon de l’agriculture lorsqu’elle déclarait qu’ "en matière de produits phytosanitaires, nous respecterons désormais le cadre européen et rien que le cadre européen". »

Dans certains vignobles, si l’on élimine complétement le glypho, c’est l’abandon

Sujet clivant dans la société en général et dans le vignoble en particulier, le maintien du plus célèbre des herbicides est considéré comme vital par certains, craignant les effets pervers d'une interdiction sans alternative. « Réduire toutes les molécules et ne travailler qu’avec un panel de plus en plus réduit, va créer l’inverse de ce que l’on souhaiterait » lançait Christophe Bou, le co-président de l’Interprofession des Vins du Sud-Ouest (IVSO), ce vendredi 27 octobre lors de la journée européenne du vin (se tenant à Toulouse). Pour le vigneron de Gaillac, on en arrive « aujourd’hui à créer des résistances, on n’aura plus de molécules réellement pour combattre telle ou telle maladie. Pour le désherbage ça créé des inversions de flore, ce n’est pas ce que nous souhaitons aussi. Quelque part, il faut peut-être travailler en conservant plus de molécules, en entourant l’usage et la pratique. Mais dans un premier temps ne pas l’éliminer carrément. » Et de prévenir : « dans certains vignobles en pente/des graves, si l’on élimine complétement le glypho, c’est l’abandon du vignoble. Parce que nous n’avons pas d’autres moyens pour l’instant. »

Vision diamétralement opposée pour Allain Bougrain Dubourg, le président de la LPO, qui estime dans un communiqué que « l’appréciation rocambolesque du glyphosate n’est pas acceptable. Le temps est venu du devoir de précaution. Cette prolongation est symptomatique de l’incapacité politique à réformer nos modes de production alimentaires afin de restaurer nos paysages, renforcer la résilience de l’environnement face au réchauffement climatique et stopper l’effondrement de la biodiversité. Il est vital de réconcilier la nature et l’agriculture. Et donc d’interdire les pesticides ! »

Pourquoi 10 ans ?

« La France souhaitait un délai de réhomologation plus court que les 10 ans proposés afin de pouvoir intégrer les compléments d’analyse dès qu’ils seront disponibles » annonce le ministère de l’Agriculture, qui « invite la Commission à accélérer les travaux pour mettre au point les méthodes scientifiques qui doivent permettre de mieux évaluer les risques indirects pour la biodiversité via les chaînes trophiques. » Pouvant autoriser jusqu'à 15 ans la matière active, la Commission préfère rester en deçà. Bruxelles indiquant que si « le glyphosate a désormais été à nouveau entièrement réévalué, via un processus rigoureux qui a duré 4 ans (entre 2019 et 2023) [sans que] l’évaluation précédente ni l’évaluation actuelle n’aient identifié de problèmes critiques », mais néanmoins, « les recherches sur le glyphosate s’intensifient. De nouvelles connaissances sur les propriétés du glyphosate pertinentes pour la protection de la santé humaine et de l’environnement peuvent être attendues. Si des preuves apparaissent indiquant que les critères d'approbation ne sont plus remplis, un réexamen de l'approbation au niveau de l'UE peut être lancé à tout moment et la Commission prendra immédiatement des mesures pour modifier ou retirer l'approbation si cela est scientifiquement justifié. » Dans le même temps, « on ne s’attend pas à ce qu’à court terme de nouvelles informations ou connaissances scientifiques significatives se matérialisent et aboutissent à un résultat différent. Un renouvellement du glyphosate pour une période relativement courte ne serait donc pas justifié » pose la Commission.

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Tous les commentaires (20)
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MG Le 20 novembre 2023 à 14:53:15
Quand je vois des confrères viti s'écharper comme cela, cela fait mal car le vrai problème ici n'est pas le glyphosate mais la perte de valeur de la parole de la France qui fait la morale mais n'agit pas. Franchement entre un interprofession qui parle de glypho, comme d' un vieux copain et un ancien animateur télé qui fait la morale alors qu'il touche des fonds de l'interprofession des vins de bordeaux (voir le pdf sur le site de la LPO concernant son financement).
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VIG-MIC Le 19 novembre 2023 à 16:27:58
Bon! arrêtons le "bla Bla". Certains commentaires viennent de personnes qui n'ont pas du mettre souvent les pieds dans une vigne et tenir une pioche comme je l'ai fait avant la parution du glypho (même si maintenant il y a des intercep). Donc, travaux pratiques: j'ai acheté récemment une parcelle abandonnée que je souhaite planter en vigne. Cette terre est recouverte d' un tapis de chiendent et de ronce. Impossible de planter de la vigne dans ces conditions. J'attends que Biorev et Dominique me proposent la solution. "j'achète"
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BioRev Le 19 novembre 2023 à 09:25:27
@ vignerondeRions. L'exode rural est un phénomène ancien qui s'est arrêté à la fin du siècle dernier. Il n'a pas beaucoup touché la viticulture, sauf au temps du phylloxera. Depuis le début du 21ème siècle, c'est un autre phénomène qui est préoccupant: la péri urbanisation. C'est l'inverse de l'exode rural, avec une migration des urbains vers la campagne, autour des villes. Résultat: terres agricoles devenant constructibles, créant une valorisation du foncier et une dynamique de vente de petites exploitations agricoles, surtout au changement de génération. Pour l'instant, ça ne touche pas la viticulture, vu le prix de l'ha en AOC comparé aux prairies ou taillis. Je ne pense pas que la campagne d'arrachage change la donne si les aides sont conditionnées à une revalorisation de l'activité agricole. Par contre, sans les aides, les viticulteurs seront tentés de vendre, au premier changement de PLU qui leur est favorable.
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BioRev Le 19 novembre 2023 à 08:49:45
Erratum: herbicide et non pesticide bien sur. Ceci dit, même s'il n'a pas vocation à tuer des animaux, il peut leur être toxique. Le produit en lui-même ou ses produits de dégradation, en particulier AMPA pour le glyphosate. En plus, une molécule de synthèse a rarement une seule fonction. Lisez la fiche Wikipedia et vous verrez que le "glypho" a aussi des propriétés chélatrice (1er brevet) et antibiotique (autre brevet Monsanto). Ces autres propriétés, souvent inconnues du public comme des utilisateurs, peuvent être toxiques pour l'environnement.
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BioRev Le 18 novembre 2023 à 10:34:22
@ VIG-MIC Axel Khan était un scientifique, il ne pouvait pas dire que la cancérogénicité du glyphosate était avérée si elle ne l'était pas. Il n'est hélas plus là aujourd'hui pour en parler. En ce qui vous concerne, cher Monsieur, vous êtes viticulteur mais pas scientifique. Avoir la conviction que le "glypho" est inoffensif parce qu'à 75 ans et grand consommateur de ce pesticide devant l'éternel vous n'êtes pas encore mort d'un lymphome, c'est un peu court.... Tous les fumeurs ne meurent pas avant 75 ans mais cela n'empêche pas le tabac et ses produits dérivés d'être cancérigène avéré...question de statistiques cher Monsieur, avec lesquelles vous êtes à l'évidence fâché. Le "glypho" ne fait pas 50 000 décès par cancer chaque année comme le tabac, mais la question de sa cancérogénicité mérite d'être posée, ne vous déplaise. Le fumeur ne nuit qu'à lui même, alors que l'utilisateur de glyphosate nuit potentiellement à l'environnement et à la population. Les risques sont à une autre échelle. Il y a clairement une rémanence du glyphosate dans l'environnement sous forme d?AMPA, encore mal étudié. Les risques de résistance à l'herbicide posent également problème, obligeant à augmenter les doses au cours du temps. Vous prétendez que le "glypho" est bon pour l'environnement car il diminue les labours donc la libération de CO2 séquestré dans le sol. En surface, ce sont les racines et l'humus qui contiennent du carbone. Le sol "nu" n'en contient pas, sauf en profondeur. De même, un sol nu (désherbé) contient moins de vers de terre, dont la vie semble vous préoccuper, qu'un sol riche en humus. Merci pour eux mais franchement, là encore, votre méconnaissance en pédologie vous égare. Par contre, vous avez raison, labourer plus consomme plus de matériel et plus de main d'oeuvre...mais ces arguments sont d'un autre ordre. Peut-on se passer d'herbicides sans labourer? non ou alors il faut recouvrir le sol. Enherber les rangs de vigne et pailler les pieds sont des solutions pour se passer de labours ou les diminuer.
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Dominique Le 18 novembre 2023 à 09:28:16
C'est quoi cette discussion ? Depuis quand un seul exemple vaudrait-il preuve ? Les vraies recherches scientifiques s'appliquent à trouver des cohortes avec des effectifs suffisants pour établir des corrélations robustes entre exposition et troubles. C'est souvent difficile. Et là, on discute sérieusement sur un seul cas ! Et sur cette base, on conteste le travail consciencieux des labos de l'OMS ou de l'INSERM ? Ca fait juste rigoler. Je souhaite longue vie à VIG-MIC dans son brouillard de glyphosate. Tant mieux si ses prédispositions génétiques le préservent. Mais désolé, ça ne fait pas un lien statistique.
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VignerondeRions Le 18 novembre 2023 à 07:19:01
@Dominique. Il faut répondre aux bonnes personnes... Ce qui a vidé les campagnes c'est la dureté du travail et la misère des paysans. Je veux bien tout entendre, mais dire que c'est la faute des produits phytosanitaires est juste une réécriture des faits historiques. Les produits phytosanitaires ont juste permis de ne plus avoir de tickets de rationnement. On peut taper sur l'agriculture Française, elle n'est peut être pas parfaite, mais les produits que nous importons sont globalement beaucoup moins bien en matière de respect de l'environnement. Demander aux citoyens s'ils sont pour ou contre les phytos, c'est comme leur demander s'ils préfèrent être riches ou pauvres. A première vue la réponse est assez simple par contre on n'explique pas les conséquences de ces choix. C'est dommage.
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VIG-MIC Le 17 novembre 2023 à 17:38:05
Bonjour Grégoire, pas de problème mais pour le coup il me faudrait vos coordonnées.... En attendant voici quelques éléments: Laboratoire du CHU de limoges Recherche et/ou dosage de pesticides dans milieu biologique Substance à rechercher et/ou doser: glyphosate et AMPA Résultat: non détectés Technique utilisé: Chromatographie liquide/Spectrométrie de masse en tandem Analyses effectuées le 12/04/2019 J 'invite tous les agriculteurs à se faire analyser les urines. Mais pas n importe ou. Certainement pas au laboratoire Allemand Bio Check détenu par Monica Kruger, ancienne militante anti Monsanto. A ce laboratoire tout le monde gagne!!! Elise lucet, Julie Gayet, Kévin Meyer et j'en passe. Tous ces gens qui n'ont jamais mit les pieds dans une vigne (en ce qui me concerne) CDT
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gregoire Le 17 novembre 2023 à 13:16:34
Bonjour, @VIG-MIC, possible d'avoir vos résultats d'analyse? quelles molécules ont été recherchées? merci d'avance,
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VIG-MIC Le 17 novembre 2023 à 13:05:45
PPLR, tout agriculteur qui se respecte sait que l'utilisation du glypho lui permet de réduire les passages de labour. Et donc de limiter les rejets de CO2 dans l'atmosphère. Par ailleurs les labours profonds détruisent la biomasse (vers de terre, champignons, bactéries...). Viticulteur sur 70 ha de vigne, sans glypho je suis obligé d'acheter 1 tracteur de plus, 2 interceps et bien sur embaucher 1 tractoriste de plus. Conclusion avec le glypho je réduits mes rejets de CO2 dans l'atmosphère, je respecte la biomasse du sol et au final je produits moins cher pour le consommateur. Je rappelle que le glypho est considéré au pire par certaines agences mais pas toutes cancérigène probable mais pas avéré. Personnellement j'ai "l'intime conviction" qu'il ne l'ai pas car j'ai 75 ans, toujours en activité' et je l'utilise depuis 45 ans sans protection. je souhaite ma santé à tous les détracteurs du glypho.
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jetmots Le 17 novembre 2023 à 10:27:25
Le beaujolais et le glyphosate nouveaux sont arrivés ! Santé !
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BioRev Le 17 novembre 2023 à 07:30:35
L'attitude de la France à Bruxelles est à la mesure de sa crédibilité, un pas en avant, un pas en arrière ou un entre deux. Elle va finir danseuse de salon.... Cela fait longtemps déjà que son courage politique est passé sous le seuil de détection, quelque soit la méthode analytique utilisée... ça tombe bien puisque l'on peut dire tout et son contraire sur le glyphosate et on ne s'en prive pas ici comme ailleurs. Que dire de plus? L'épidémiologie et la toxicologie sont devenues les parents pauvres de la recherche médicale alors qu'elles sont essentielles. Il est vrai qu'elles sont sources de controverses, trop interprétatives et malléables. Définir le seuil de toxicité et d'acceptabilité d'un produit chimique n'est pas aisé. Tout est affaire de compromis. On doit tuer d'abord beaucoup de rats, un peu mois de porcs et de singes, et puis au final convaincre quelques juristes pour traduire tout ça en norme. Entre les deux, on fait de la modélisation. L'épidémiologie rajoute encore une couche de compromis et de temps qui passe. Quand une méta-analyse décèle un risque de santé publique sur un produit, selon le ratio bénéfice /risque, soit on l'interdit soit on revoit à la baisse son seuil d'utilisation, soit on ne change rien. C'est le cas du glyphosate. C'est reparti pour 10 ans... Pas la peine de le chercher dans les urines, il y en a partout, dans l'air, dans l'eau de source, de pluie, etc.. Quand je lis ci-dessous que le lobby écologiste pose problème, que dire de celui de Monsanto, qui, en bon américain qui se respecte, maitrise parfaitement la corruption scientifique. Maintenant c'est l'Allemand Bayer...Allo Bruxelles? Ici Berlin!
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PPLR Le 17 novembre 2023 à 07:22:41
On n'est pas capable de se passer de glyphosate... Surtout les firmes phytopharmaceutiques... En faut-il plus pour prouver que nous n'arriverons pas à prendre les décisions qui permettrait de limiter les conséquences liées au réchauffement climatique. L'être humain n'est finalement qu'un crétin !
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Dominique Le 16 novembre 2023 à 23:04:34
@Vigneronderions Puisque Axel Kahn est cité, continuons donc : "il faut sortir du glyphosate sans entrer dans l'utilisation d'autres herbicides. Le mieux serait de changer en profondeur un système agricole qui a conduit à l'utilisation massive d'un produit tel que le glyphosate" (31 août 2018) Puisque la "science" est convoquée en permanence, rappelons donc que l'OMS considère le glyphosate comme cancérigène, tout comme l'INSERM et le CIRC. Sans doute des organismes pas sérieux, pleins d'écoterroristes radicalisés sur internet et de punks à chiens. Ceci dit, pour répondre à mon collègue de Rions, les désherbants chimiques sont précisément ce qui a permis d'agrandir les domaines, de diminuer le nombre d'actifs à l'hectare et donc de vider les campagnes. Dans un premier temps, ça a soulagé et ça a dégagé du bénéfice par baisse du coût de production. Dans un second temps, les prix de vente ont aussi baissé. Et, du coup, beaucoup se retrouvent pas plus riches qu'avant mais avec encore plus de surfaces à exploiter et de complexité à gérer. Enfin, à force de vouloir défendre non pas notre métier d'agriculteur mais des produits de l'agrochimie, un sujet est en train de monter à bas bruit. C'est celui de la qualité des eaux distribuée dans les réseaux. Le directeur de l'ARS ( agence de santé) d'Occitanie, affirme ( dans un mail confidentiel défense ) que «l'eau du robinet ne doit plus être consommée, mais seulement utilisée pour tout le reste», et qu?il faut «privilégier l'eau en bouteille», a rapporté Midi libre. Si un renforcement des contrôles doit devenir obligatoire en 2026, le patron de l?ARS a pour l?instant conseillé à ses cadres «de ne pas les faire» ! Combien de temps pouvons-nous mettre la poussière sous le tapis ? Comment pourrons-nous répondre durablement aux questions du grand public ? L'agriculture traverse et va encore traverser des heures difficiles , notamment du fait du chaos climatique qui s?amplifie chaque année. Il y aura besoin d'un soutien fort et prolongé de la nation à cette cause primordiale qu?est l?agriculture. Il faudra pour cela l'adhésion du plus grand nombre, celui qui n'a plus d'attaches rurales depuis des décennies.
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VIG-MIC Le 16 novembre 2023 à 20:53:56
Viticulteur de 75 ans en activité et utilisant le glypho depuis 45 ans, j'étais surpris de voir que certains journaliste, Élise Lucet en tête et certain peoples comme Julie Gayet ou encore notre champion décathlonien Kevin Meyer avoir des analyses positives au glypho. Je me suis empressé de faire les miennes convaincu "que j'en aurais des tonnes" au CHU de Limoge, et qui Ho surprise! se sont avérées négatives. Et là j'ai compris qu'il y avait 2 sortes d'analyses. Les unes faites en Allemagne dans le laboratoire Bio Check, crée par une militante anti Monsanto, MoniKaKruger, qui utilise la technique du test ELISA et l'autre en France qui utilise la technique de la CHROMATOGRAPHIE couplé à la SPECTROMÉTRIE. Par ailleurs en Bretagne onze agriculteurs ont procédé à un prélèvement d'urine sous contrôle d'huissier. Les onze échantillons ont été dédoublés et envoyés aux 2 laboratoires avec des résultats diamétralement opposés. Onze résultats positifs pour le laboratoire Allemand et onze résultats négatif pour le laboratoire Français. Par ailleurs le 28 décembre 2018 le généticien Axel Kahn disait dans les colonnes du médiat Midi Libre "Est-ce que le glypho est un cancérigène avéré? la réponse est non. Il a été intégré à une pratique agricole très écologique en réalité, en lieu et place des labours profonds qui appauvrissent les sols en vie organique". Le dogmatisme de certains les empêchent de penser et de comprendre que le glypho est bon pour la planète.
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Benji Le 16 novembre 2023 à 14:39:17
On connaît bien le penchant anti phyto de Dominique ,mais ce n?est pas une raison pour colporter des mensonges! Il a été prouvé que les traces d?AMPA dans les urines sont purement et simplement mensongères ! C?est Le laboratoire bio Check qui a fait ces pseudos-analyses appartenant aux lobbyistes écolos ,depuis il a été prouvé par des contres analyses que toutes les procédures de ce laboratoire sont à incriminer! Quand à comparer les quantités autorisées de glyphosate en France avec la chlorodecone en martiniques c?est bien du pur lobby d?ecolos improductifs! Alors Dominique arrêter de dénigrer, avec vos amis altermondialistes ,l?agriculture française qui est la plus contrôlée et normées au monde ,mais battez vous plutôt contre toutes les importations étrangères qui elles devraient être dans votre collimateur
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VignerondeRions Le 16 novembre 2023 à 13:42:34
En 1900 avant les "pesticides" 50% de la population française travaillait la terre, aujourd'hui c'est péniblement 5%. Alors c'est juste pas possible de faire le même travail sans produits. Que tout les donneurs de leçons retroussent leurs manches et deviennent agriculteurs puisqu'il y a pléthore d'exploitations à reprendre. Peut-être comprendront ils quelques trucs.
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Dominique Le 16 novembre 2023 à 12:33:46
Au lieu de donner des moyens ( et des prix ) aux agriculteurs de travailler sans ces molécules toxiques (qu'on retrouve dans le milieu, l'eau et aussi les urines ) on s'enferre dans le maintien d'un modèle agricole en fin de course. L'exemple de la Martinique totalement imbibée de Chlordécone devrait nous alerter : cette île n'est en fait déjà plus habitable. On y rince maintenant les régimes de banane avec de l'eau polluée au chlordécone ! J'espère qu'on aura les noms des courageux fonctionnaires qui prennent, assument et signent ces décisions. Comme cela, les tribunaux du futur sauront à qui s'adresser. Ca raccourcira l'instruction.
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La rédaction Le 16 novembre 2023 à 11:43:49
Bonjour, Merci pour l'alerte, l'illustration est modifiée à l'instant Bonne journée
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Fab49 Le 16 novembre 2023 à 11:34:16
Êtes vous certain que les pictogrammes de votre illustration sont corrects? Sinon il serait plus sérieux de la retirer rapidement ?
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