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"Les vinifications ne peuvent plus causer autant de morts !"
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Sécurité
"Les vinifications ne peuvent plus causer autant de morts !"

Un spécialiste de la sécurité dans les espaces confinés recense les accidents de cuverie depuis plusieurs années. Il se désole de ne pas voir le nombre de décès baisser, alors que des solutions simples permettraient de les éviter.
Par Marion Bazireau Le 23 octobre 2023
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Benoît Gimenez a compté 4 décès de vignerons cette année, 2 en 2022, 4 en 2021, et 6 en 2020. - crédit photo : Adobe Stock
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ragique, l’accident mortel de Jérôme Sourdais n’est pas un cas isolé. « C'est la quatrième fois ce millésime qu’un viticulteur est intoxiqué dans une cuve à vin en fermentation. Autant d’accidents sur un temps de travail si court, ce n’est plus possible ! » fulmine Benoît Gimenez, spécialiste de la sécurité des travailleurs en espaces confinés.

Depuis septembre, le dégagement de CO2 durant la fermentation alcoolique a aussi coûté la vie à un caviste en Ardèche, à un jeune retraité dans la Loire, et à un vigneron du Vaucluse.

L’an dernier, Benoît Gimenez a compté deux décès. « Et il y a en a eu au moins quatre en 2021 et six en 2020 ». La MSA a presque les mêmes chiffes. « Qu’il s’agisse de chutes de hauteur, d’intoxications au dioxyde ou monoxyde de carbone, ou les deux, comme dans le cas de Jérôme Sourdais et de son cavisre, les vinifications occasionnent entre 0 et 4 accidents graves de salariés chaque année, un petit nombre, mais constant » estime Laurent Estève, adjoint au responsable du Département Prévention des Risques Professionnels de la MSA.

Malgré de nombreuses campagnes de communication et la mise en ligne d’un site dédié à la sécurité au chai, la MSA n’arrive pas à percer ce plafond de verre. « Il suffit pourtant d’un ventilateur à 200 € et d’un détecteur de gaz à 400 € et d’une journée de formation pour en finir avec les intoxications » déclare Benoît Gimenez.

Intervenant depuis plusieurs années dans le milieu de l’eau et de l’assainissement, « chez Véolia, Suez et d’autres grosses régies qui obtiennent facilement des subventions pour la prévention », le spécialiste enrage de ne pas réussir à pénétrer le monde viticole, dans lequel il a de la famille.

Pas de document unique = pas d’aide

« Beaucoup de vignerons ne sont pas à jours de leur document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) et ne peuvent par conséquent pas prétendre à des aides pour l’achat d’équipements ou la formation en prévention » explique-t-il.

 

 

 

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Tous les commentaires (2)
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Terrien Terrestre Le 24 octobre 2023 à 14:13:00
Encore un habitant de la planète Yakafokon. Comment peut-on comparer Véolia, Suez et leur armée de responsables qualité, santé-sécurité, RSE et bien-être avec nos vignerons "indépendants" ? Dans une journée où il faut être viticulteur, mécanicien, vinificateur, comptable, commercial, il ne faudrait surtout pas oublier de mettre la casquette de qualiticien pour la mise à jour du Document Unique et pour remplir les dossiers de subvention. En plus, il ne suffirait que des 600? qui sont déjà passés dans les réparations de la pompe ou du pressoir. Quand on doit peser chaque dépense et choisir entre rentabilité et sécurité, la sécurité passe malheureusement en dernier.
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claudius Le 24 octobre 2023 à 12:27:32
C'est beau d'être des spécialistes mais dire qu'il suffit d'un ventilateur et d'un détecteur c'est suffisant pour le risque CO2 c'est ne pas connaitre la réalité des caves et le travail qui y est effectué. Ce n'est pas en étant simpliste que l'on fait avancer la prévention, ça se saurait. Un détecteur pour 400 ? qui fonctionne correctement et permet le travail en sécurité, pourquoi ne pas citer la marque et le modèle. En faisant des généralités et en écrivant des banalités si avec ça on est spécialiste, il doit y en avoir a tous les coins de rue. Quand à l'absence de DU ça n'a jamais empêcher les viticulteurs de bénéficier de formation de la part des services de prévention des MSA. Je travaille seul et j'ai bénéficié de formation et d'information de la part du conseiller en prévention de ma caisse. Perso je pense que tous les viticulteurs peuvent se rapprocher du service prévention de leur MSA on ne m'a jamais demandé si j'avais un DUER pour me répondre. A bon entendeur
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