ancées début septembre, les vendanges du millésime 2023 se terminent tranquillement en Alsace. L’essentiel de la récolte devrait être en cave d’ici la mi-octobre. « Le volume final pourrait approcher les 980 000-990 000 hl soit 20 000 à 30 000 hl de plus que la prévision émise cet été » indique Gilles Ehrhart, président de l’Association des viticulteurs d’Alsace (Ava), et exploitant de 13 ha répartis autour de Colmar. « Les raisins sont beaux. Leur maturité a été très hétérogène. L’eau a fait la différence. Le riesling n’a pas apprécié le sec et se contente souvent de 40 à 50 hl/ha. Dans les sols légers de la Harth de Colmar, il faut se contenter de 30-40 hl/ha quel que soit le cépage. Ailleurs, les rendements sont proches du niveau autorisé. Mes crémants sont rentrés à 70-72 hl/ha. En resserrant les cadences, j’ai bien contrôlé les maladies » poursuit le viticulteur.


La pression de l’oïdium a néanmoins été forte cette année. Et la piqûre acétique a sévi quel que soit le cépage dans les parcelles aux grappes compactes et gonflées par les pluies d’août. « Il y a eu du tri à faire du début à la fin » reconnaît Christian Kohser, viticulteur sur 20 ha de sols plutôt lourds installé à Wangen, dans le Bas-Rhin. « La charge a permis de le faire sans impacter le volume de récolte. Dans mon secteur, le riesling est rentré à 13° à la mi-septembre à un rendement de 60 à 65 hl/ha. Le souci a davantage été la chaleur et de trouver des vendangeurs ». A Mittelbergheim, un peu plus au sud, Thomas Boeckel a passé une bonne partie de ses vendanges sur la table de tri. « Cela a permis d’éliminer des paquets de pince-oreilles et de coccinelles dissimulés dans les grappes et difficilement décelables par un simple contrôle visuel » se félicite-t-il.