ous restons un terroir de la rive droite mais nous avons besoin de nous différencier et de conquérir de nouveaux marchés. Le malbec permet de développer des profils de vins très frais et gourmands tout comme des vins plus structurés » annonce Didier Gontier, directeur du syndicat des Côtes de Bourg (170 vignerons indépendants et 80 coopérateurs sur 3 400 hectares). Même si le malbec est inscrit depuis 1936 dans le cahier des charges de l’AOC, il est resté longtemps marginal, n’occupant que 4 à 5 % des surfaces. Avec le gout pour des cépages oubliés, la donne a changé. Le Malbec représente aujourd’hui 10 % de l’encépagement de ce vignoble.
Pour le millésime 2019, ils n’étaient qu’une petite poignée de vignerons à élaborer des cuvées 100 % malbec. Aujourd’hui ils sont 23 viticulteurs. Un chiffre significatif qui permet au syndicat de se lancer dans la conquête de nouveaux consommateurs en investissant les grandes villes. Première étape, le 27 novembre prochain à Clermont Ferrand, une métropole peu « ratissée » par nombre d’appellations. Une journée au cours de laquelle sont conviés des prescripteurs (grossistes, acheteurs de grandes surfaces, cavistes, journalistes). Au global une trentaine d’interlocuteurs, invités à goûter et découvrir ces cuvées. En 2024, quatre autres villes sont ciblées. Nantes, Rennes, Strasbourg et Lille pourraient être choisis. Pour chacune de ces étapes, cinq viticulteurs de l’appellation devraient être présents.