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En Hérault, "il n’est pas question de voir les vignobles disparaître dans 15 ou 20 ans"
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Visite des vendanges
En Hérault, "il n’est pas question de voir les vignobles disparaître dans 15 ou 20 ans"

Lors de leur traditionnelle tournée des vendanges, le président du Département de l’Hérault Kléber Mesquida profite des vendanges pour visiter plusieurs caves et prendre le pouls de la filière viticole.
Par Marion Bazireau Le 08 septembre 2023
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En Hérault,
Le président du Département et son équipe ont commencé leur tournée par la cave de Frontignan. - crédit photo : Marion Bazireau
«

Nos volumes sont stables. Nous avons rentré 13 000 hl de vin doux naturel et 4 000 hl, comme l’année dernière » annonce Christophe Miron, le président de la coopérative de Frontignan, lors de la visite du président du Département de l’Hérault ce 6 septembre.

Comme chaque année, Kléber Mesquida, son vice-président délégué à l'économie agricole et à l'aménagement rural, Yvon Pellet, et quelques-uns de ses conseillers profitent des vendanges pour visiter plusieurs caves et prendre le pouls de la filière viticole.

Première de leur tournée, la cave Frontignan apparaît comme l’expression qui confirme la règle. « A Frontignan nous avons les volumes et les marchés. Nous vendons le vin doux naturel le plus cher du marché, autour de 8 € contre 4,50 € pour un muscat de Rivesaltes » explique Christophe Miron.

« Si tout va bien, notre entrevue va être courte » plaisante Kléber Mesquida. Le président de la coopérative a une demande : que le département donne un aspect viticole aux nouveaux ronds-points d’entrée de ville. « Aujourd’hui, quand on rentre dans Frontignan, on ne sait pas que l’on est dans un des plus beaux vignobles de l’Hérault » appuie son maire Machel Arrouy. Le président du Département promet le financement d’un projet associant les vignerons.

La bonne santé de la viticulture est cruciale pour l’environnement et l’économie de l’Hérault. « Elle protège nos paysages des incendies. C’est aussi notre deuxième PIB derrière le tourisme, avec 800 millions d’euros annuels de revenus, sachant que les touristes ne viennent pas que pour la mer, en témoigne le succès de notre Oenotour et de ses 99 caveaux étapes » pose Kléber Mesquida. 

Preuve de son attachement à la filière, le président rappelle que l’Hérault a apporté une aide de 5 millions d’euros aux viticulteurs touchés par le gel en 2021, un montant égal à celui apporté par la Région, « alors que la crise covid avait eu un impact de 140 millions d’euros sur le budget annuel du Département ».

Discutant avec plusieurs viticulteurs et représentants de la filière, Kléber Mesquida promet qu’il ira au bout du plan "Hérault irrigation" et des projets de créations de retenues hivernales permettant d’irriguer 6 400 hectares en été. « On peut très bien nous faire procès, il n’est pas question de voir les vignobles disparaître dans 15 ou 20 ans ».  Le Département travaille également sur la réutilisation des eaux usées traitées (Reut).

Vente directe et diversification

Fabien Castelbou, le président des vignerons coopérateurs de l’Hérault intervient pour encourager les caves à se tourner vers la vente de vin conditionné, comme le fait la coopérative de Frontignan. « Nous devons continuer à restructurer le vignoble pour faire face la déconsommation de rouge mais surtout prendre en main nos marchés pour ne plus dépendre d’intermédiaires ».

Pour se diversifier, Christophe Miron et Fabien Castelbou expliquent aux représentants du Département qu’ils envisagent de développer le maraîchage et de créer des coopératives alimentaires en parallèle de leur activité viticole. « Cela tombe bien, le plan "Hérault irrigation" réserve des surfaces aux cultures nourricières » sourit Kléber Mesquida, avant de quitter Frontignan pour les caves de Cournonsec, Saint-Georges-D’orques, Assas, et Saint-Mathieu-de-Treviers. Les 14 et 15 septembre prochain, il se rendra à Saint-Jean-de-Minervois, Saint-Chinian, Cessenon, Bessan, Sérignan et Cazouls-les-Béziers.

 

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Tous les commentaires (2)
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Dumas Le 12 septembre 2023 à 13:20:03
Comme toujours, défendre la viticulture de plaine du Languedoc sachant qu'elle ne peut perdurer au delà de 2030 c'est conduire au cimetière les viticulteurs concernés alors que des solutions sont possibles aujourd'hui, à la condition d'admettre l'évidence pointée par la DRAAF, l'INRA, Montpellier SupAgro, FranceAgriMer..., "la disparition de la viticulture de plaine en Languedoc (Aude, Hérault, gard). Les instances viticoles se masquent les yeux et cherchent dans le R&D, la migration des vignobles dans les piémonts, le changement des méthodes, l'irrigation pilotée...,des solutions utopiques sans proposer une autre culture sur les territoires arrachés . Une solution porteuse d'avenir existe: 'l'amandier" à la condition que la culture soit industrielle. C'est possible, j'y travaille.
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Dominique Le 10 septembre 2023 à 12:32:27
Je ne connais pas ce M. Kléber Mesquida. Mais on peut penser qu'il y a quelque élection en vue. Il est très habile dans sa formulation : "il n?est pas question de voir LES vignobles disparaître dans 15 ou 20 ans". Même si ces départements de la bordure méditerranéenne vont subir une désertification croissante qui remet en cause le vignoble, il en restera encore un peu. Il faudra m'expliquer d'où viendra cette eau, et à quel prix. Même la réutilisation ne représente pas grand chose au regard des surfaces potentiellement concernées. Donc LES vignobles ne vont pas disparaître complètement mais la majorité ne pourront pas encaisser les conséquences de chaleurs caniculaires récurrentes, suivies d'orages dévastateurs qui emportent la terre arable. La question ce n'est pas de faire croire que, moyennant des soutiens financiers massifs, on va pouvoir maintenir en l'état actuel tout le vignoble, et même toute l'agriculture régionale. Des choix et des changements déchirants seront à faire. Mieux vaut y réfléchir honnêtement que de promettre la lune. Attention aux alunissages désastreux !
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