es chercheurs de l’Institut flamand de recherche pour l'agriculture, la pêche et l'alimentation et de l’Université de Turin en science de la lutte antiparasitaire ont évalué la viabilité des agents de biocontrôle microbien (BCA) aux contraintes mécaniques et thermiques en simulant les conditions d'application par pulvérisation.
L’étude a été menée sur dans le but d’observer les effets de la température du mélange à pulvériser et du temps d'exposition sur Trichoderma harzianum T 22, un biofongicide et Bacillus amyloliquefaciens, bactérie fongicide et bactériostatique.
L’étude a été menée en deux modalités : l’une dans des conditions de laboratoire, et l’autre via deux pulvérisateurs à jet porté statiques avec une capacité de réservoir et un circuit de liquide de pulvérisation différent (sans et avec système d'agitation hydraulique). Il s’agissait des pulvérisateurs Virgola 300 litres de la marque Dragone et Smart Synthesis 1000 litres de la marque Caffini. L’étude avait pour but de déterminer l'effet combiné du stress mécanique et thermique du pulvérisateur sur la viabilité des micro-organismes.
Pour évaluer la viabilité de la matière actives de ces deux produits de biocontrôle, des échantillons du mélange de pulvérisation ont été collectés à intervalles de temps au cours des essais et étalés pour compter les unités formant colonie (UFC).
Les essais en laboratoire ont souligné l'effet de la température du mélange et du temps d'exposition sur la viabilité des deux produits de biocontrôle, individualisant ainsi les seuils critiques : 35 °C avec 30 min d'exposition.
Les essais de viabilité par pulvérisation ont été effectués à deux températures initiales différentes du liquide de pulvérisation, à savoir à 14 (à plus ou moins 1 °C) (eau du robinet) et à 25 (à plus ou moins 1 °C) (eau du robinet chauffée simulant l'eau de pluie stockée dans de grands réservoirs pendant les conditions de printemps/été). Une fois les réglages de pulvérisation déterminés, le pulvérisateur Virgola a mis 63 minutes pour vider son réservoir, tandis que le Smart Synthesis a mis 269 minutes. La température de la bouillie a été contrôlée en continu lors des essais en cuve et en sortie de buse.
L’étude conclu ceci : « Le type de pulvérisateur, la température initiale du mélange à pulvériser et l'augmentation de la température au cours des essais ont considérablement réduit le nombre d'UFC récupérés. Lors de la simulation d’une application par pulvérisation, le taux d’augmentation de la température du mélange à pulvériser a été déterminé principalement par la quantité résiduelle de mélange à pulvériser dans le réservoir. Même si la capacité du réservoir n'affecte pas sensiblement la température finale atteinte par la bouillie, la quantité résiduelle plus élevée de la bouillie dans les réservoirs plus grands peut exposer les BCA plus longtemps à des températures critiques. »
Cette première étude permet de démontrer l’importance des conditions d’application dans l’efficacité de ces deux produits de biocontrôle et donc sur la possibilité réelle de garantir l'efficacité biologique de ces traitements en utilisant des pulvérisateurs avec différentes caractéristiques et niveaux de technologie. Les chercheurs promettent d’autres recherches sur d’autres produits avec d’autres protocoles de pulvérisation.
Retrouvez l’étude complète ICI