e compte à rebours a commencé pour la Bourgogne et la Champagne concernant leur demande de classement auprès de l'Unesco. Que le succès ou non soit au bout du long parcours qu'est la candidature, porter un dossier permet déjà quelques retombées. La preuve en 4 points.
Se replonger dans l'histoire
Bourgogne ou Champagne, les deux régions remontent aux origines de leur vignoble pour démontrer un long passé culturel. Le Champagne naît au 17ème siècle tandis que le mot climat apparaît pour la première fois en 1584. Des fouilles ont montré que des vignes étaient cultivées au premier et deuxième siècle au pied de la côtes de nuits. Et pour remonter le temps encore davantage, le mot « clima » est utilisé par les romains comme unité de mesures d'environ 324 m2.
Faire une grande toilette des paysages
Demander au monde de reconnaître un paysage comme exceptionnel, demande un peu de préparation. Les deux régions ont effectué un travail de fourmi pour valoriser leurs propres paysages. En Bourgogne, c'est 90 000 euros par an qui ont abondé un fonds pour la restauration du petit patrimoine, qui a permis notamment de financer 9 projets de rénovation. La région a également retiré 150 panneaux publicitaires pour les envoyer... au musée du vin de Bourgogne situé à Beaune. La Champagne a choisi de travailler sur la nature en plantant des arbres, des haies et en semant des fleurs.
Avoir des amis sans utiliser Facebook
Les deux régions ont chacune monté des opérations de soutien qui ont reçu 52900 signatures pour la Champagne et 64 000 pour la Bourgogne. Les deux régions peuvent donc se targuer de s'être fait un bon nombre d'amis et de défenseurs de leur culture, de quoi créer des émissaires toujours utiles. Des actions collectives ont été organisées, marquant ainsi la création de communautés autour des deux projets. Les Champenois se sont réunis à l'automne dernier pour un grand ramassage des déchets dans le vignoble et aux abords des villages. En Bourgogne, c'est une marche pour les Climats qui a été organisée.
Se doter de Brand Ambassador de choix
Les deux régions ont fait appel à des personnalités pour parrainer les projets. En Bourgogne, Bernard Pivot, Yann Arthus-Bertrand et Jean-Philippe Lecat ont apporté leur soutien au projet. En Champagne, ce sont Pierre Arditi, Patrick Poivre d'Arvor, Hugh Johnson (écrivain britannique et expert en vins), Nicholas Faith (journaliste britannique et spcialiste du vin), Jean-Robert Pitte (géographe, prsident de l'Académie du vin), Denis Tillinac (écrivain), Michel Onfray (journaliste et écrivain), Jean-Paul Kauffmann (journaliste et écrivain) et Gérard Rondeau (photographe).