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La flavescence dorée explose dans le vignoble narbonnais
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Alerte rouge
La flavescence dorée explose dans le vignoble narbonnais

La sonnette d’alarme est tirée autour de la commune de Coursan. Des dizaines d’hectares de vigne doivent y être arrachés. Et les prospections ne sont pas terminées...
Par Marion Bazireau Le 09 août 2023
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La flavescence dorée explose dans le vignoble narbonnais
La maladie met le vignoble audois en péril. - crédit photo : Fredon Occitanie
A

vis de jaunisse. « Le Groupement de Défense contre les Organismes Nuisibles (GDON) et les vignerons ont déjà trouvé des symptômes de flavescence dorée sur une soixantaine d’hectares à Coursan et Cuxac-d’Aude. Et les tournées ne sont pas terminées. Nous sommes très inquiets » lance Jacque Serre, le vice-président de la Fédération départementale contre les organismes nuisibles de l’Aude (Fedon 11).

Au moins 20 hectares de vigne sont touchés à plus de 20 % et devront être arrachés d’ici fin mars 2024. « En 2023, c’était 9. La maladie explose et met le vignoble en péril ! ». Les autres parcelles sur lesquelles l’insecte est présent devront être traitées 3 fois.

Ce lundi 7 août, les représentants du vignoble se sont retrouvés à la cave coopérative pour réfléchir aux moyens d’enrayer la progression de la maladie. « Nous avons pris rendez-vous avec Eric Menassi, le président de l'association des maires de l’Aude, pour voir comment faire arracher dans le respect du Code rural la dizaine d’hectares de vignes en friche depuis 3 ou 4 ans. Ce sont de gros foyers d’oïdium et de mildiou, et les cicadelles s’y réfugient pendant les traitements avant de retourner sur les parcelles travaillées » indique Patrick Pennavaire, le nouveau président de l’association.

La Fedon 11, le président de la Chambre d’Agriculture de l'Aude, et la Fredon Occitanie ont également décidé de solliciter le préfet à son retour de congés. « Nous espérons qu’il pousse la Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (Draaf) à accentuer les mesures de surveillance » reprend Jacques Serre. Le vice-président attend en outre davantage de moyens de prospection.

« Et il faut surtout que tous les vignerons se reprennent en main, qu’ils soient en coopérative ou en cave particulière ». Le vice-président regrette que la profession ait levé le pied sur les traitements, « par manque de revenus dans une situation de crise ». Selon lui, certains n’ont par ailleurs « pas compris ou fait semblant de ne pas comprendre que la confusion sexuelle ne remplace pas les traitements ».

Pour les aider à se ressaisir, la Fedon va tenter d’obtenir d’Ecocert et de la Draaf une dérogation pour les vignerons en bio dont les parcelles sont très contaminées de pouvoir utiliser des insecticides « plus efficaces et moins coûteux que le pyrévert ».

Financer l’arrachage

Patrick Pennavaire explique par ailleurs que les représentants du vignoble ont l’intention de solliciter les banques et les collectivités publiques pour trouver un plan de financement de l’arrachage. « Pour les parcelles de moins de 10 ans, nous allons essayer de passer par le Fonds national agricole de mutualisation sanitaire et environnemental (FMSE) » détaille-t-il.

Le président précise qu’il sera demandé aux vignerons de replanter avant des plants traités à l’eau chaude et indemnes du virus. Coopérateurs et vignerons en cave particulière doivent tous se réunir après les vendanges pour mieux comprendre la flambée de la flavescence dorée.

 

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Tous les commentaires (2)
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Régley Serge Le 11 août 2023 à 11:53:32
Il ne s?agit pas d?un virus mais d?un phytoplasme.. Il me semble que l?arrachage-replantation à la parcelle ne puisse pas se faire d?un coup, même avec des plants traités à l?eau chaude, dans un environnement représenté par une contrée infestée. Le traitement a l?eau chaude n?est pas un vaccin. Les risques de recontamination des petits plants eux même y serait très important, à moins de procéder à des traitements insecticides soutenus et larges contre le vecteur cicadelle, y compris dans les vignes délaissées et celles en bio..
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Henri Le 09 août 2023 à 08:32:53
Comme si c'était nouveau ! Déjà dans les années 90 un domaine (précurseur du "bio", appartenant à un (excellent) fabricant de matétiel vinicole et agricole, était empégué et un grand domaine situé à la sortie de Fleury-d'Aude avait contaminé tout le secteur. Avec le développement du bio et le manque d'entretien généralisé des vignes, le phénomène n'a pu que se généraliser. Il n'y a plus qu'à accuser le pseudo dérèglement climatique.
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