a fin de saison est loin d’être sereine en Bourgogne viticole, en particulier dans sa partie sud, le Mâconnais. Ce samedi 15 juillet en fin d’après midi, une supercellule orageuse a traversé le secteur dans une diagonale allant du sud-ouest au nord-est.
En provenance de la Loire voisine, l’intempérie a d’abord survolé les coteaux de Bussières, Prissé et Chevagny-les-Chevrières. Dans ce secteur, la grêle a potentiellement causé « 20 à 40 % de dégâts selon les parcelles », regrette Jérôme Chevalier, président de l’Union des producteurs de vins Mâcon (UPVM). Les nuages lourds ont poursuivi leur route pour atteindre les plaines agricoles de La Salle et Saint-Martin-Belle-Roche. « Là, nous avons eu une tornade, qui a concerné une quarantaine d’hectares de vigne, et complètement détruit 4 d’entre eux. Sur ces parcelles, on ne trouve plus que des rameaux ».
Des dégâts très localisés donc, mais dont la fréquence commence à inquiéter.« Si la grêle et le vent vendangent un peu chaque jour, il ne nous restera plus grand-chose à la fin », ironise, non sans amertume, Jérôme Chevalier. Car cet orage est le troisième du type en une semaine pour ce vignoble d’AOC, à 90 % planté en chardonnay. « Le premier a eu lieu le dimanche 9 juillet, le second le mardi 11», retrace le vigneron. Résultat : « Le potentiel de récolte était pléthorique, il ne l’est plus. Si on en reste là, les volumes moyens seront simplement corrects », espère-t-il, tout en restant prudent. Dans ce vignoble, qui subit en parallèle une importante pression fongique, « nous restons vigilants».