ne page se tourne en Anjou-Saumur. Après 9 ans de présidence, précédés de 13 années de présidence-adjointe, et au total, quelque 40 ans de syndicalisme, Laurent Ménestreau a quitté la présidence de la Fédération viticole de l’Anjou lors de la dernière assemblée générale. Une autre personnalité angevine, Olivier Brault, a également quitté ses fonctions de trésorier, occupées depuis 2001 également. Ce dernier conserve la présidence de l’IFV régional et son poste au conseil spécialisé de FranceAgriMer.
Outre ses missions syndicales, la Fédération viticole a également le statut d’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) qui pilote une vingtaine d’appellations. La structure rassemble quelque 900 exploitations sur 18 000 hectares d’AOC, sans compter 2 000 ha d’IGP ou vin de France, soit un volume “normal” de l’ordre d’un million d'hectolitres.
Pierre-Antoine Pinet, le nouveau président élu n’a pas encore 40 ans, mais il a, lui aussi, intégré très jeune les syndicats d’AOC. A 23 ans, lors de son installation, il rejoint la section des rouges d’Anjou. Trois ans plus tard, il intègre les rosés, pour en devenir le vice-président en charge de la technique, puis le président en 2020. Parallèlement, il entre au bureau de la Fédération viticole en 2016.


Le vigneron, installé sur 40 ha à Nueil-sur-Layon, au sud de l’Anjou entend s’inscrire dans les pas de son prédécesseur sur les grands choix politiques, notamment sur l’économie du vignoble. “C’est le sujet n°1. Sans cela, on ne peut rien faire”, souligne le nouveau président, qui à peine élu, a entamé un cycle de réunions pour établir les futurs rendements du millésime 2023. Depuis plusieurs années, au sein de l’ODG, les principales AOC de volume calent leur rendement annuel – à la hausse, à la baisse – en fonction des besoins des marchés. “On hérite d’une situation globalement saine, la Loire est tendance, avec nos bulles, nos rosés, nos vins de chenin… mais il faut qu’on parvienne à bien valoriser”, poursuit Pierre-Antoine Pinet.
“On a aussi un gros chantier sur la résilience du vignoble face aux changements climatiques : gel, grêle, sécheresse. On doit se pencher sur le sujet de la main d’œuvre, l’environnement évidemment. Sans oublier, d’autres problèmes, comme la flavescence dorée qui vient d’arriver dans le vignoble”. Les sujets ne manquent pas…