a nouvelle a fait l’effet d’une douche froide à l’automne dernier. Un premier cep atteint de Flavescence dorée a été identifiée dans le vignoble d’Anjou-Saumur, jusque-là hors des radars de la maladie ; plus précisément dans la commune de Chacé en appellation Saumur Champigny.
Désormais, la prospection – obligatoire sur 5 % du vignoble via un arrêté national d’avril 2021 – va passer à la vitesse supérieure. Avec un mot d’ordre lancé par la Fédération viticole de l’Anjou lors de son dernier conseil d’administration il y a quelques jours : “C’est l’affaire de tous”.
Lors d’une précédente réunion dans le secteur touché, Sylvain Octau de la Draaf Pays de la Loire avait, lui aussi, exhorté les vignerons à se prendre en charge pour un programme large et efficace cette année. “Dans votre malheur, vous avec une chance c’est d’avoir décelé la maladie très tôt avec un seul foyer”, avait indiqué le fonctionnaire, estimant qu’un travail sérieux de traitements insecticides obligatoires respectés par tous et la poursuite de la prospection pouvait permettre de rendre la zone exempte de maladie. En tout cas, il faut intervenir rapidement, car selon les spécialistes, un pied touché en contamine au moins dix l’année suivante.
La Fédération viticole a donc bâti un plan d’action en trois phases en partenariat avec l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), l'Association technique viticole 49 (ATV 49) et Polleniz, l’organisme à vocation sanitaire de la région, chargé des prélèvements et des analyses. Première étape autour de la communication pour sensibiliser l’ensemble des producteurs, en particulier les plus éloignés de la zone touchée. Ensuite, place à la formation pour que vignerons et salariés soient bien en capacité de reconnaître la maladie. A l’œil, elle peut se confondre avec le Black Dead Arm (BDA). Enfin, la prospection devra se lancer de la fin août à la fin septembre, voire début octobre. De son côté, outre ce que feront les domaines, les coopératives, la Fédération viticole de l’Anjou recrutera des CDD pour une dizaine de jours. Les AOC ont voté un budget de 1 €/ha pour ce volet. Au final, toutes ces données devront être rassemblées dans un même outil informatique. Une application sera utilisée pour suivre à la fois les zones prospectées mais aussi les ceps douteux.