ini « le seul château qui porte encore le nom de ses propriétaires » comme le déclarait Prisca Courtin, dans le Figaro, lors du rachat des 6,75 hectares du château Beauséjour héritiers Duffau-Lagarosse au printemps 2021 par la famille à la tête des cosmétiques Clarins, copropriétaire majoritaire des cosmétiques Clarins, dont Prisca Courtin dirige l’outil d’investissement, Famille C. Le premier grand cru classé B de Saint-Émilion devient « aujourd’hui simplement "château Beauséjour", tout en incluant l’héritage familial à travers le nom "J. Duffau-Lagarrosse" qui ornera les nouvelles étiquettes » indique un communiqué pour la sortie en primeurs du millésime 2022 (mis en vente au négoce à 120 €/col, +33 % par rapport au millésime 2021).
Reprenant la signature de Joséphine Duffau-Lagarrosse, copropriétaire et co-gérante du cru classé depuis le printemps 2021, la propriété garde le lien avec la famille exploitant depuis 1847 et neuf générations la propriété. Tout en étant remodelée dans son identité par Clarins.
Comme l’indiquait Prisca Courtin, dans le Figaro en 2021, le château Beauséjour possède « un terroir très rare, tout le monde le voulait ». Disputé à 75 millions d’euros en 2021, le château Beauséjour reste convoité par un autre investisseur, la famille Cuvelier (notamment clos Fourtet, grand cru classé B de Saint-Émilion), qui ne digère pas que son offre d’achat validée par les anciens propriétaires du château Beauséjour ait été balayée par le conseil d’administration de la Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural (SAFER), qui indiquait à l’époque souhaiter « maintenir le lien historique entre cette exploitation viticole et l’un des membres de la famille Duffau-Lagarrosse ». Si le tribunal judiciaire de Libourne vient de rejeter les demandes d’irrecevabilité de la SAFER, un appel est en cours, laissant en suspens la capacité d’un acheteur éconduit à contester une rétrocession par substitution d’un domaine viticole.
Le château Beauséjour ne souhaite pas commenter cette affaire judiciaire.