eux ans après le terrible gel du printemps 2021, les dernières mesures de soutien financier vont être soldées ce 30 juin. Ouverte à certaines entreprises des filières du vin (vignerons indépendants, caves coopératives, négoces vinificateurs d’indications géographiques…) et des fruits et légumes (transformation et conditionnement), l’aide aval peut désormais être mise en œuvre grâce à la publication de l’arrêté du 31 mai 2023 qui définit le « coefficient de stabilisation applicables aux demandes éligibles en cas de dépassement de l'enveloppe allouée au dispositif d'indemnisation » pour ces entreprises de l’aval. Applicable aux montants d’indemnisation supérieurs à 20 000 €, ce coefficient stabilisateur est fixé à 89,5 %. « Cependant, si l'application de ce coefficient conduit à un montant d'indemnisation inférieur à 20 000 €, le montant d'indemnisation retenu sera égal à 20 000 € » précise l’arrêté.
Très attendu, « ce solde des mesures du gel aval est une très bonne nouvelle » accueille Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, qui salue la possibilité de traiter les 1 528 demandes éligibles aux aides de l’aval, avec 119 millions d’euros à verser (sur une enveloppe totale de 150 millions € partagée par les filières de la vigne et des fruits et légumes). « La mise en paiement est annoncée. Cela clôture le dispositif aval en temps et en heure, comme indiqué à la filière » précise Jérôme Despey.


Ayant ravagé des pans entiers du vignoble français, les gelées du 4 au 14 avril 2021 n’ont pas épargné les activités de production et de conditionnement, manquant soudainement de matière première (avec 37,8 millions d’hectolitres, la récolte 2021 chutait de 19 % en un an). Pour « assurer la sauvegarde des outils de conditionnement et de transformation pour pérenniser les débouchés des agriculteurs concernés », le ministère de l’Agriculture a lancé cette aide qui « vise à prendre en charge une partie de la perte d’exploitation constatée à la suite de l’épisode de gel » afin d’« assurer la sauvegarde des entreprises situées à l’aval des productions sinistrées et dont la situation est rendue critique du fait de l’absence de récolte à conditionner ou à transformer » résume la préfecture du Lot.