Déjà connu pour fournir les câbles chauffants Eltrace, Philippe Jacqz lance le Heat Blower avec sa société Eastwood. Ce propulseur d'air chaud XXL reprend le principe du Heat Ranger néo-zélandais dont quelques modèles fonctionnent en France. Il souffle de l'air chaud sur 180 ou 360°, de façon à protéger jusqu'à 12 à 15 ha de vigne, en fonction de la topographie.
Le Heat Blower (crédit photo Philippe Jacqz)
« On envoie 80 000 m3 d'air par heure, à 130 km/h et à 30 °C à la sortie de la machine », décrit le fabricant. Pour ce faire, le brûleur diesel de 600 kW du Heat Blower consomme 80 l/h de carburant. « Son réservoir de 1 100 l assure une autonomie de 12 h. La fabrication est italienne. Nous avons mené des tests là-bas mi-février par ? 6 °C et nous avons ramené la température à 0 °C jusqu'à 250 m du canon, voire plus. » Le Heat Blower est mobile. Sa largeur atteint 3,5 m hors tout. Le niveau sonore ne dépasse pas 70 dB selon le concepteur. Le prix est fixé à 160 000 ?.
Le canon à air chaud R-Can 1.8, de Michael Paetzold, évolue : cette saison, l'entreprise va tester un prototype doté d'un nouvel écoulement de l'air chaud. « L'objectif est de rendre l'appareil plus efficace pour protéger 5 à 6 ha, contre environ 3 ha avec le premier modèle, confie Jean-Sébastien Laronche, responsable produits. La forme du canon change. Nous avons agrandi la sortie d'air chaud afin de créer une masse d'air chaud importante qui présente un meilleur rendement de surface couverte par rapport à l'énergie consommée. » Fabriqué à Cadaujac, en Gironde, le R-Can 1.8 s'attelle à un tracteur. Il peut fonctionner selon deux modes : soit en roulant, sans pivotement, soit placé à un point précis de la parcelle, auquel cas il est mobile à 360° et inclinable. « Notre canon fonctionne au fioul ou biocarburant et consomme 60 l/h. » Il est possible de refaire le plein des 2 000 l de cuve en cours d'utilisation. Le tarif est de 130 000 ?.
Extension de la gamme Ventigel, chez Polypoles : deux nouveaux modèles s'ajoutent au V3. Alors que ce dernier est équipé d'une ventilation de 700 mm de diamètre, le V3a grimpe à 800 mm et le V3b à 900 mm. Électriques et mobiles, ces trois machines soufflent de l'air pour assécher la végétation et réduire ainsi le risque de gel. En option, elles peuvent être équipées d'un chauffage diesel de 110 kW qui consomme 9 l/h. Polypoles affirme que les deux nouvelles références sont moins bruyantes que l'originale, produisant 57 dB à 100 m, contre 65 dB.
Le Ventigel de Polypoles (Crédit photo Polypoles)
Pour le V3a, le fabricant annonce un débit d'air 10 % plus élevé que pour le V3, avec le même moteur de 11 kW et à 3000 tr/min. Ces ventilateurs couvrent de 2 à 2,5 ha. Attelées en trois points, leur largeur hors tout n'excède pas un mètre. La fabrication a lieu au Haillan, en Gironde. Le tarif à l'achat est de 25 000 à 30 000 ?, et la location est possible.
RN7 Agri-services ajoute l'Abe-1 à son catalogue déjà bien fourni : il s'agit d'une tour antigel à trois pales du fabricant italien Aria. Cette tour électrique de 22 kW se branche sur secteur 400 V ou est alimentée par un groupe électrogène.
Tour antigel Abe 1 (Crédit photo Aria SRL)
Haute de 10 m, « elle peut couvrir jusqu'à 4 ha d'un gel classique atteignant ? 2 °C, détaille Dominique D'Agostino, commercial chez RN7. La tour est fixe et rigide ou pliante. Les pales ne tournent qu'à 1 000 tr/min. Le bruit n'atteint que 56 dB à 120 m ». La vitesse de l'air en sortie de pales atteint 20 m/s. Le secteur couvert par le dispositif est programmable. Son prix est de 53 920 ?.
Terreco met le paquet dans la lutte contre le gel. D'abord avec une nouvelle chaufferette en tôle inox, destinée à prendre place au pied des tours antigel pour appuyer leur action. Haute de 1,08 m et forte de 39 cm de diamètre, cette T07 Big peut recevoir des briquettes TB67 et affiche une autonomie annoncée de 10 h. Une croix en acier galvanisé, placée à sa base, assure le passage de l'air et l'évacuation des cendres. Le prix : 199 ? HT l'unité en palette de 50 unités, ou 209 ? l'unité.
Ensuite avec l'appareil Vitigel, une nouvelle machine de 1,4 m de large qui passe entre les rangs de vigne, arrimée à l'arrière d'un tracteur, pour diffuser de part et d'autre une fumée humide et protectrice, à une vitesse recommandée de 6 à 8 km/h.
Le Vitigel (Crédit photo Terreco)
Une chaudière biomasse utilisant foin ou paille constitue son cœur. À sa sortie, la fumée se charge en gouttelettes d'eau qui, « en stagnant près du sol, emprisonnent sa chaleur », indique Terreco. Actionnée par la prise de force, une pompe amène de l'eau sous pression jusqu'à une série de buses. Le temps de combustion est de 3 à 4 heures, et la réserve d'eau de 400 l. Par ? 2 °C, voire ? 3 °C, Terreco affirme que la machine peut protéger jusqu'à 7 ha en repassant toutes les 15 à 20 minutes dans les mêmes rangs. Son prix public est de 25 000 ?.
La débrouille ! L’an dernier, les frères Jamet, vignerons à Saint-Nicolas-de-Bourgueuil, ont eu la brillante idée de recycler en chaudière une cuve à fioul rectangulaire de 2000 litres. Ils ont commencé l’ouvrage en meulant une ouverture dans l’un des côtés puis y ont soudé des charnières de façon à aménager la grande porte ouvrant sur le foyer. À l’intérieur, à mi-hauteur, ils ont placé une grille afin d’accueillir des pierres réfractaires qui accumulent des calories. En dessous, ils brûlent du bois de récupération. « Une demi-journée nous a suffi pour tout faire, y compris les accroches situées en dessous qui permettent de déplacer la cuve, à froid, avec une fourche à palette, explique François Jamet. Pour nous, cette chaudière est complémentaire de la tour antigel C’est un point chaud que l’on a installé à environ 80 m de la tour, pour réchauffer l’air à une distance où le vent produit par la tour chute. On le voit comme une grosse chaufferette à moindre coût. Cette année, nous allons transformer trois autres cuves à fioul. » Coût : 4 heures de travail.