quels modèles météo se fier pour déclencher la lutte antigel ? Pour donner les bonnes indications aux viticulteurs, Sencrop a analysé les écarts entre les températures enregistrées par les trois capteurs de 700 de ses 25 000 stations météo physiques et les prévisions données par sept modèles, issus de Météo France, Météoblue, et d’autres fournisseurs.
« Nous avons repris des enregistrements horaires d’avril 2022 dans neuf régions viticoles ou arboricoles françaises et les avons comparé aux prévisions d’Arome2, Meteoblue, Icon7, Arpege11, HRMNS, NMM12, GFS40 et de NEMS30 » détaille Thibaut Mathey-Bony, data scientist pour la société, à l’occasion d’un webinaire réalisé en partenariat avec l’Institut français de la vigne et du vin (IFV) et Netafim ce 21 février.
Sencrop a calculé entre 0,7°C et 1,5°C d’erreur. « De manière générale, les prévisions météo sont assez précises » indique d’abord Thibaut Mathey-Bony. Les meilleures notes ont été obtenues à Bordeaux et dans la Loire avec Arome de Meteo France. Les modèles ont fait un peu moins bien dans le Beaujolais et dans Rhône.
Globalement, Thibaut Mathey-Bony remarque une baisse de précision au lever du soleil, période critique pour le gel. « Dans certains secteurs, certains modèles sont moins performants entre minuit et 5h » note-t-il aussi.
Prenant l’exemple d’un risque de gel radiatif, avec un vent inférieur à 16 km/h et un ciel dégagé, le data scientist préconise aux vignerons de se baser sur le modèle le plus performant. « Si le modèle prévoit un début de gelée à 6h, le système d’aspersion doit être mis en route à 5h30 quand la température est encore à 0,5°C ». Les alertes gel proposées par Sencrop permettent d’intervenir au meilleur moment.