a saison des photos de vignes en fleurs est lancée. Sur le groupe Facebook « Matériel et viticulture », Arnaud Ferraro est le premier à dégainer ce 8 mai, en postant un cliché de grenache. « J’ai taillé cette parcelle autour du 15 décembre et 5% des pieds arrivent à floraison » détaille le vice-président des Jeunes agriculteurs du Golfe et viticulteur coopérateur à Grimaud dans le Var.
« Que la vigne commence à fleurir alors que les rameaux n’ont pas encore beaucoup poussé, ça n’est pas de bonne augure » commente son confrère audois Fabien Garcia, dont la majorité des rameaux ne font que 20 à 30 cm. Arnaud Ferraro réplique que chez lui la croissance de la vigne a été rapide. « Nous allons bientôt pouvoir fermer les fils » assure-t-il.
Entre le Var et l’Aude, le chardonnay de Vincent Darmilli, viticulteur dans l’Hérault à Capestang, commence aussi à fleurir. « Je ne saurais dire si la floraison est en avance mais je sais que le débourrement était en retard de 15 jours » indique-t-il à Vitisphere.
Au domaine Gardiès, à Espira-de-l’Agly, dans les Pyrénées-Orientales, la floraison a démarré sur carignan. La fleur est également atteinte sur une partie du grenache du vignoble du domaine des lampyres, dans la même commune.
Le millésime 2023 ressemble donc à 2022. La floraison avait été observée à partir du 10 mai de manière assez généralisée dans les parcelles précoces de la Loire, Champagne, Bordeaux ou du Languedoc. L’an passé, certains conseillers redoutaient également que la sécheresse des sols complique l’opération.
Commentant la publication d’Arnaud Ferraro, Mickaël Gente répond que le vignoble du Muscadet est encore très loin de la fleur, d’autant plus que la semaine s’annonce pluvieuse et fraiche. Même remarque de la part d’un vigneron du Ventoux. A ceux s’inquiétant de la précocité de certains secteurs, Nicolas Bézert explique que la floraison intervient au bon moment. « Il ne fait plus trop chaud et pas très froid le matin. De quoi limiter la coulure ».