ans un environnement globalement à la baisse pour les AOC françaises, les appellations d’Anjou-Saumur ont vécu des destins variés en volume sur le segment de la grande distribution France en 2022, mais elles ont cependant bien valorisé.
Avec deux tiers de ses volumes écoulés en GMS, le Cabernet d’Anjou est surveillé comme le lait sur le feu sur ce segment commercial par les opérateurs. La plus grosse AOC en volume du Val de Loire a commercialisé plus de 209 000 hl, en baisse de 3,5 %. En revanche, le prix au litre a progressé de près de 5 %, à 5,34 € TTC.
Les deux sont-ils liés ? En tout cas, son alter ego, le Rosé d’Anjou – vendu 5 € en moyenne au litre – a vu ses sorties en hausse de près de 5 %, à plus de 46 000 hl. Cela dit, cette AOC joue au yoyo dans les linéaires, comme en production. Un tiers du volume passe par ce créneau commercial.
Outre pour les rosés, la grande distribution représente aussi un marché important pour les appellations de bulles, soit 45 % pour le Saumur, qui progresse sur 2022 de 2,5 % en volume (38 500 hl) et de 3 % en valeur, à 5,23 € TTC du col. L’appellation réalise ainsi ses meilleures sorties depuis 5 ans.
Plus modeste sur le marché français, le Crémant de Loire, orienté à l’export pour les deux tiers de son volume, reprend peu à peu ses positions, avec une hausse de 4,5 %, soit 27 000 hl commercialisés en 2022. A 6,11 € du col, le prix au consommateur a augmenté de 1,7 %.
Enfin, deux AOC d’Anjou-Saumur sont également très présentes sur ce créneau de la GD : Saumur Champigny, pour 55 % de ses volumes annuels, avec 32 500 hl, en baisse de 9 %, mais avec une valorisation de 5 %, à 7,84 € du litre, et le Coteaux du Layon, pour 40 % de son volume, soit 15 000 hl, en léger retrait sur 2022, à un prix consommateur en hausse de 3 %, à 9,50 €.