Landiras, l’orage du 13 avril a fait de gros dégâts dans les vignes girondines. « Toutes les grappes et les bourgeons de plus de 3 cm sont par terre » rapporte Pierre Labuzan, vigneron sur 18 hectares au château Monbazan (AOC Graves).
Seules ses parcelles les plus éloignées de ses tours antigel ont résisté. « Celles que j’avais taillées en dernier, qui n’avaient pas encore débourré » décrit-il. L’orage a démarré vers midi et quart. « Les grêlons secs ont commencé à tomber quand nous rentrions déjeuner. Ils ont formé un tapis de 10 cm contre mon local phytos et ont tenu pendant plus de 2 heures et demie ».
« Même si les seconds bourgeons vont sortir, je pense avoir perdu au moins 20% de ma récolte » estime Pierre Labuzan, qui a rapidement appelé son assurance pour faire venir un expert et s’est montrée aussi surprise que lui de la survenue d’un tel évènement dès le mois d’avril.
D’après Joël Ortiz, conseiller viticole dans l’Entre-deux-Mers pour la Chambre d’agriculture de Gironde prévoyant de se rendre rapidement dans le secteur pour évaluer les dégâts, l’orage a traversé le vignoble de Landiras à Barsac. Les vignobles de Sauternes et des Graves sont a priori moins touchés, la grêle s’étant transformée en grésil.
Pierre Labuzan redoute déjà la suite de la saison. « Comme l’incendie de juillet 2022 a détruit plus de 13 000 hectares de végétation, les orages risquent de stationner sur le secteur, anticipe-t-il. Nous avions déjà eu le cas il y a une vingtaine d’année vers Cabanac. Je me rappelle des trombes d’eau qui étaient tombées dans les maisons et avaient emporté des piles de bois ».
Ce 13 avril, la grêle a également fait des dégâts en Corse, dans la région du Nebbiu, comme le rapportent nos confrères de Corse Matin.