a parution d’une tribune dans Le Monde le 7 décembre, invitant la Champagne à interdire l’usage des désherbants dans son cahier des charges, avait beaucoup fait réagir, tant sur la forme que sur le fond. Avec des partisans qui estiment que le débat doit être public pour faire avancer leur cause. Et ceux qui pensent que ces sujets doivent être débattus au sein de la profession, en concertation avec les services techniques de l’interprofession.
Ce 13 avril, lors de l’assemblée générale du syndicat général des vignerons (SGV), Maxime Toubart, son président, s’est adressé aux 125 signataires de la tribune : « Nous devons poursuivre nos efforts sur l’utilisation des herbicides. Si je comprends les éléments mis en avant sur le fond par les détracteurs des herbicides il y a quelques semaines, je conteste la forme qui constitue selon moi une gifle au collectif. Prendre à témoin l’opinion publique via la presse et les réseaux sociaux n’est pas acceptable ».


Il n’a pas épargné non plus ceux qui s’exonèrent d’avancer sur ce sujet : « De la même manière, je dénonce les pratiques de ceux qui ne font pas d’effort en matière d’utilisation des herbicides, ils portent eux aussi la responsabilité de donner une mauvaise image de notre vignoble. Notre ambition reste intacte. Mais notre volonté de ne laisser personne sur le bord du chemin aussi. Il est de notre responsabilité de progresser mais il est aussi de notre responsabilité de dialoguer et d’emmener tout le monde. Nous avons ouvert des pistes de réflexion via notamment le cahier des charges pour franchir de nouveaux pas, tout en prenant en compte des situations spécifiques et les difficultés de certaines zones. Nous y reviendrons prochainement après une phase d’expertise et de discussions ».