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epuis sa propriété de Figuière à la Londe-les-Maures (83), la famille Combard s’était déjà étendue il y a trois ans vers l’intérieur des terres, à Pignans, grâce au rachat du château Barbeiranne et ses 34 ha de vignes. Une nouvelle acquisition vient aujourd’hui considérablement enrichir le pool de vignes varoises de la maison familiale : l’achat des 75 ha du clos Fanny, à Collobrières, portant à près de 200 ha la surface de production de Figuière. « Cette acquisition renforce les orientations stratégiques prises par Figuière, à la fois dans l’autonomie d’approvisionnement et la premiumisation des gammes », avance un communiqué.
Ce nouveau vignoble accroît de plus de 35 % la superficie de production de la famille Combard, qui se veut à présent entièrement autonome dans ses approvisionnements en appellation côtes de Provence, dans un contexte de forte tension autour du foncier viticole. « L’achat de vignes en Provence est devenu très difficile et concurrentiel. Ces nouvelles vignes nous permettent de regarder l’avenir sereinement sans craindre des soucis d’approvisionnement, pour asseoir notre développement commercial sur les 4 gammes en côtes-de-Provence et côtes-de-Provence La Londe que nous proposons », explique Magali Combard, directrice marketing et commerciale de Figuière. Cette opération répond au besoin de développement et d’indépendance de la maison familiale « dans un contexte de premiumisation et de starification de la Provence ».
La famille Combard insiste néanmoins sur le fait « qu’au domaine, la star, c’est le vin ». Après avoir converti le château Barbeiranne en agriculture biologique, à l’image du standard en place depuis les débuts de Figuière, le même processus est d’ores et déjà engagé pour ce nouveau vignoble de Collobrières, à mi-chemin entre les sols argilo-calcaires de Pignans et les schistes de La Londe-les-Maures. « Collobrières est aussi situé sur un terroir de schiste, en plein cœur du massif des Maures. Il ne profite pas de l’influence maritime de La Londe, mais reste frais grâce à sa situation protégée au fond d’une vallée. Il est parfaitement complémentaire des terroirs originels de Figuière », se réjouit François Combard, directeur de la production et propriétaire du domaine.
Les 75 ha de vignes rachetés sont engagés pour encore deux ans en apport total à la coopérative de Collobrières. Ce délai permet à la famille Combard de finaliser la conversion vers le bio de ce vignoble tout en se donnant du temps pour alimenter le développement d'éventuels nouveaux marchés. « Pour l'instant la coopérative n'est pas engagée sur le bio, mais nous verrons d'ici là. Nos approvisionnements sont maintenant parfaitement sécurisés vis-à-vis des évolutions de prix, avec une totale maîtrise de nos coûts de production, mais également dans la maîtrise qualitative », renchérit Magali Combard. En France comme à l'export, Figuière ne commercialise sa production que sur le marché de détail cavistes et CHR, sans ambition de s'attaquer à des marchés de grande distribution.
