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Après les annonces, Bordeaux attend un financement de l'arrachage à la hauteur
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En attente de concret
Après les annonces, Bordeaux attend un financement de l'arrachage à la hauteur

Les mesures annoncées le 6 février par Marc Fesneau ouvrent la voie à un arrachage primé via deux options de financement. La distillation n'est que peu adaptée aux attentes bordelaises, où l'on attend des surfaces à arracher en phase avec les besoins du terrain.
Par Olivier Bazalge Le 08 février 2023
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Après les annonces, Bordeaux attend un financement de l'arrachage à la hauteur
Didier Cousiney salue les avancées de la filière mais prévient que les réponses à l'arrachage devront être à la hauteur des attentes vigneronnes - crédit photo : A. Abellan
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résent à la réunion du lundi 6 février au ministère de l'agriculture en sa qualité de président de l’AGPV (Association générale de la production viticole), Stéphane Héraud « ne crie pas de joie, car ce sont des mesures de crise, mais l’on ne peut qu’apprécier le fait que le ministre Marc Fesneau ait bien pris conscience de l’ampleur de la crise viticole actuelle, qui ne se limite pas à la seule région bordelaise ». Le président des vignerons de Tutiac souligne positivement cette avancée des positions du ministère « qui, il y a encore quelques semaines n’avait rien du tout à proposer ».

S’il ne veut pas « tirer sur l’ambulance, car la filière fait ce qu’elle peut avec les moyens qu’on lui attribue », le président du collectif Viti 33 Didier Cousiney rappelle néanmoins que « la distillation est un placebo, qui ne résoudra rien dans la crise bordelaise car même à 80€/hl, ça nous fait 720€ le tonneau, ou encore 3 600€ de revenu par hectare, bien en dessous ce qu’il faut à nos viticulteurs pour vivre de leur travail ! », clame-t-il. Si le collectif prône l’arrachage de 15 000 hectares de vignes dans la région bordelaise, financées à hauteur de 10 000€/ha, Didier Cousiney va même plus loin. « Les dernières discussions que nous avons eues avec les différentes parties prenantes du secteur aboutissent même à un besoin de 20 à 25 000 hectares d’arrachage, car les prévisions convergent vers une poursuite de la déconsommation pour les 10 ans qui viennent », déplore-t-il fataliste.

On ne veut plus être pris pour des cons !

Pour lui, le bassin de production bordelais n’est pas calibré pour réguler son offre grâce à la distillation, avec des prix insuffisants « alors qu’il reste 19 mois de stocks dans les chais, sans compter la récolte 2022, donc au moins deux ans de stock en tout », assène-t-il. La réunion de la cellule de crise du 9 février aux côtés du préfet de région devra permettre de préciser les besoins d’arrachage attendus pour le bassin bordelais, mais Didier Cousiney insiste sur la nécessité de « réponses concrètes à la hauteur, car on ne veut plus être pris pour des cons ! Sinon nous retournerons dans les rues de Bordeaux, et moins gentiment que la dernière fois…»

« Si les prix attendus autour de 9 à 10 000€/ha ne sont pas atteints, c’est évident que le mécontentement va gronder », concède également Stéphane Héraud. S’il rejoint Didier Cousiney sur la faible adaptation de la mesure de distillation pour le vignoble bordelais, Stéphane Héraud se veut néanmoins optimiste quant aux deux options de financement de l’arrachage avancées par le ministre de l’agriculture Marc Fesneau le 6 février. « La piste mobilisant le FEADER et le co-financement région-état permettra devrait concerner quelques centaines d’hectares dans notre région, mais celle mobilisant le fonds de mutualisation FMSE offrira un champ plus large, notamment pour le sujet des fins de carrière », relève-t-il.

 

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Tous les commentaires (2)
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Renaud Le 11 février 2023 à 15:04:16
Mon très cher Albert. Vos certitudes vous aident certainement à mieux vivre. Cependant même si cette crise est aussi le fruit d?un aveuglement de nos dirigeants c?est surtout la morts au sens propre et figuré de ceux qui ont écouté benoîtement?. La demande EXEPTIONNELLE que fait bordeaux n?est qu?un ultime plan social. Qui pourrait aussi être utiles à ceux qui ne sont pas encore en fin de carrière. Cette démarche est faite par une base très très éloignée de toutes ambitions politiques.
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Albert Le 09 février 2023 à 07:51:42
Cette exigence d'obtenir des mannes publiques pour arracher 10 à 15000 ha à Bordeaux est insupportable. La filière bordelaise a été incapable de gérer, d'anticiper le désamour pour son offre (qualitativement inintéressante) du bas de la pyramide. Le MinAgri est en train de se mettre les doigts dans la confiture car d'autres filières vont monter - et à raison pour le coup - au créneau. Politiquement, le MinAgri et le Gouvernement sont dans l'erreur.
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