n décembre 2021, le conseil permanent de l’INAO a validé une mesure-type rendant possible l’obligation de certification environnementale et/ou d’agriculture biologique dans les cahiers des charges et, qui, une fois incluse, s’applique à tous les viticulteurs de l’appellation.
« Si la certification environnementale s’est largement répandue en viticulture (et qu’une centaine d’appellations viticoles ont intégré des mesures environnementales dans leurs cahiers des charges) aucune appellation ne l’avait pour l’instant rendue obligatoire via son cahier des charges. C’est chose faite avec les AOC Saint-Emilion, Saint-Emilion Grand Cru et Puisseguin-Saint-Emilion » annonce Christian Paly, président du Comité national des Appellations d’Origine relatives aux Vins et aux boissons alcoolisées, et des boissons spiritueuses (CNAOV) de l’INAO en sortant de la réunion de ce 7 février.
Le CNAOV a en effet voté la mise en procédure nationale d’opposition (PNO) de la modification du cahier des charges de ces trois appellations incluant l’obligation d’une certification minimale de niveau 2 (HVE, Terra Vitis, Agriconfiance, SME de Bordeaux…) ou la labellisation bio. D’autres appellations s’apprêteraient à faire la même demande.


« Cette décision est le fruit d’un travail intense entamé en 2016 par plus de 110 réunions sur les certifications environnementales » rappelle Jean-François Galhaud, président du Conseil des vins de Saint-Emilion, indiquant par ailleurs que près de la moitié des vignerons sont déjà certifiés HVE et que 20% sont en bio. « Et nos deux principales caves coopératives respectent le cahier des charges Agri Confiance ».