menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Gens du vin / La Maison Champy en Bourgogne retrace sa collaboration avec Louis Pasteur
La Maison Champy en Bourgogne retrace sa collaboration avec Louis Pasteur
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Histoire
La Maison Champy en Bourgogne retrace sa collaboration avec Louis Pasteur

Cette maison bourguignonne vient de découvrir dans ses archives l’engouement qu’elle a eu pour les travaux de Pasteur à l’époque de son vivant.
Par Marie-Antoinette de Szczypiorski Le 10 février 2023
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
La Maison Champy en Bourgogne retrace sa collaboration avec Louis Pasteur
Dans le musée de la Maison Champy (de gauche à droite), une sabotière pour congeler les vins, un pasteurisateur en cuivre et un appareil de lutte contre l'incendie - crédit photo : Marie-Antoinette de Szczypiorski
C

’est au cœur de la vieille ville de Beaune que se niche la Maison Champy fondée en 1720 par une famille de tonneliers. Au cours de sa longue histoire, ce négociant-éleveur a eu la chance de conserver un patrimoine inégalable que l’agence Les Bâtisseurs de mémoire vient de répertorier et de classer. Au milieu de ce trésor, un épisode majeur de la vie de la maison : sa collaboration avec Louis Pasteur.

La tourne, la graisse, l'aigre ou l'amer : les fléaux de l'époque

En 1863, Napoléon III fait appel à Louis Pasteur pour travailler sur les accidents de conservation des vins durant le transport. La tourne, la graisse, l’aigre ou l’amer sont les fléaux de l’époque. Deux ans plus tard, le célèbre chercheur dépose un brevet pour un « procédé de conservation et d’amélioration des vins par chauffage modéré à l’abri de l’air ». L’œnologie devient alors une discipline scientifique.

On sait que Pasteur s’est tourné vers les vignerons jurassiens et bourguignons pour obtenir des vins sur lesquels effectuer ses recherches. Était-il en lien avec la Maison Champy ? Une lettre du  scientifique que les historiens ont retrouvée dans les archives de la maison permet de le penser.

« L’appareil Terrel est remarquable par son débit. Il a un inconvénient assez sérieux : on ne peut étuver les tubes fins où le vin coule », écrit Louis Pasteur dans ce courrier daté du 29 juillet 1877 et adressé à un vigneron de Beaune supposé être Champy. Dans la suite de sa lettre, Pasteur mentionne un autre appareil d’un chaudronnier de Marseille dont le nettoyage des tubes n’est pas aisé non plus. Il rappelle aussi que le chauffage doit être réalisé avant la mise en bouteille sur des « vins jeunes ».

Une des premières maisons à appliquer la pasteurisation

Convaincue de l’intérêt de la pasteurisation, la Maison Champy sera l’une des premières en Bourgogne à l’appliquer. En 1878, elle acquiert un appareil Houdart, puis un deuxième en 1901. L’un de ces appareils est exposé dans le musée de la maison à côté de sabotières, des appareils datant de la même époque et destinés à congeler les vins pour les concentrer.

Non seulement Champy pasteurise ses propres vins, mais il organise des réunions pour convaincre les vignerons locaux de faire de même alors que ceux-ci sont très réticents.

La Maison Champy fut aussi l’une des pionnières à participer aux expositions universelles en France et à l’étranger. Claude III Champy et Louis Pasteur étaient ainsi présents à l’Exposition universelle de Paris en 1867. Champy remporte alors une médaille d’argent et Pasteur est primé pour ses travaux sur le vin.

Au retour de l’Exposition universelle de 1889 à Paris, les dirigeants de Champy décident de faire construire une nouvelle cuverie gravitaire d’après l’école de Gustave Eiffel et un laboratoire qu’ils nommeront Louis-Pasteur dans lesquels seront utilisés des instruments et appareils de vinification ultramodernes, comme des cuves en cuivre à double paroi pour recevoir les vins qui seront chauffés.

Si ni la pasteurisation, ni la flash-pasteurisation ne sont plus utilisées chez la Maison Champy, les traces et preuves de cette histoire sont exposées rue du Grenier-à-Sel, à Beaune, dans un espace muséographique que l’on peut visiter sur réservation. Trois mille visiteurs y sont passés en 2022 et la maison espère en recevoir 5 000 cette année.

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Saône-et-Loire - CDI Les Grands Chais de France
Gironde - Alternance/Apprentissage SCV CHATEAU LATOUR
Rhône / Corse-du-Sud / Haute-Corse ... - CDI LABORATOIRE EXCELL
Paris - Contrat d'intérim HOSCO
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Gens du vin
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé